vendredi 9 septembre 2011

LONGO COMME LES AUTRES

Lorsque cet été Yoann Huget, le 3/4 aile bayonnais, a été suspendu 3 mois et donc privé de Coupe du Monde et quand  le judoka international Jean-Sébastien Bonvoisin en a pris pour 9 mois ratant ainsi le Mondial parisien, tous deux pour avoir enfreint par trois fois les règles de localisation de la lutte anti-dopage, personne n'a crié au scandale. Leurs amis et coéquipiers ont exprimé de la tristesse et de la compassion mais aucun n'a remis en cause ni la faute, ni la sanction.
Mais quand il s'agit de Jeannie Longo, la sportive préférée des Français (sondage l'Equipe du 13 août), l'inoxydable petite reine, coupable de la même infraction, alors là "Pas touche à mon icône" et le monde du cyclisme de pousser des cris d'orfraie. A commencer par Laurent Jalabert, dont le grand talent de coureur puis de consultant est à la hauteur de sa mauvaise foi dès qu'il s'agit d'évoquer la lutte anti-dopage dans le cyclisme et les suspicions qui s'y rapportent. A l'écouter, sur RTL, la dame de Haute-Savoie "est certainement l'athlète la plus contrôlée de la planète et depuis de nombreuses années" et n'aurait donc aucun intérêt à tenter d'échapper à ce type de contrôles. Comme Armstrong et Contador ? Toujours selon Jalabert, "Jeannie Longo a remporté de multiples titres de championne du monde, de France, de Jeux olympiques,  qu’aurait-elle à prouver aujourd’hui à tricher ?". C'est donc tout à fait normal qu'une femme de bientôt 53 ans fasse presque aussi bien et souvent mieux que des adversaires âgées de 20 à 30 ans. Ah les vertus du soja, du boulgour et de la farine d'avoine !!! Oubliés le contrôle positif à l'éphédrine en 1987, les soupçons de promotion de produits à base de Créatine et les révélations de Joe Papp. Peut-être que Jeannie Longo n'est coupable que de négligence ou d'insoumission dans le cas présent. Mais pourquoi bénéficierait-elle de plus de clémence, lorsqu'il s'agira de prononcer une sanction, que Bonvoisin et Huget ?