jeudi 12 février 2009

L'esprit des lois

Le 28 février prochain, l'International Board (IFAB), l'organe de la FIFA qui régit les règles du football, tiendra son assemblée générale annuelle en Irlande du Nord. l'occasion pour ses membres d'étudier certaines évolutions des règles actuelles. Ainsi seront évoquées, voire votées, la possibilité d'effectuer un 4ème remplacement en cas de prolongations et l'allongement de la durée maximum de la pause à la mi-temps de 15 à 20 minutes à cause de l'éloignement des vestiaires dans certains stades (les joueurs qui évoluent au Stade Chaban Delmas à Bordeaux apprécieront). D'autres réformes seront seulement étudiées mais leur application certainement repoussée et c'est bien dommage, notamment celles concernant l'exclusion temporaire (à l'instar de ce qui se pratique avec succès au rugby, au hockey sur glace ou encore au handball), le recours à la vidéo sur le franchissement de la ligne de but et l'arbitrage à cinq.
Pourquoi décider de réformes, somme toute accessoires, et faire traîner d'autres bien plus importantes et nécessaires, me direz-vous ? Cela tient certainement au fait que dans le football, comme au rugby d'ailleurs, ce sont encore les Britanniques qui supervisent les instances qui régissent les lois du jeux. Ce qui se traduit évidemment par un fonctionnent totalement irrationnel et des méthodes anachroniques. Il est vrai que la composition de l'IFAB est pour le moins assez spéciale. On y trouve des représentants des fédérations anglaises, galloises, écossaises et nord-irlandaises qui bénéficient chacun d'une voix, et représentent 50% des votants. Les 4 autres voix sont détenues par la FIFA (qui représente pourtant plus de 200 nations). Aussi ne faut-il pas s'étonner que parmi les réformes très sérieuses qui seront étudiées lors de cette assemblée générale figure une proposition de la fédération écossaise qui souhaite que les chevillères et autres straps (bandes collantes) qui ornent parfois les mollets des joueurs soient d'une couleur proche de la dominante de celle de leurs chaussettes. Ca nous fait une belle jambe!