mardi 21 avril 2009

Itandje, footeux du 93...

Grand espoir du football français dès ses débuts chez les jeunes, puis remarqué au Red Star avant de signer au RC Lens où il succéda, dans les cages, à Guillaume Warmuz, Charles-Hubert Itandje, que Raymond Domenech avait failli retenir dans la liste des sélectionnés pour le Mondial 2006, semblait promis à la plus belle destinée. La voie royale et exemplaire du natif de Bobigny, préfecture du 93, l'emmenait à l'été 2007 de l'autre côté de la Manche, au prestigieux Liverpool FC où il pouvait devenir le numéro 2 du gardien titulaire, Pepe Reina. C'était il y a 20 mois. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de la Mersey et Itandje, qui n'a joué que 7 rencontres avec les Reds stars, passe son temps entre le banc des remplaçants et les strapontins des tribunes. Selon le joueur, c'est Rafael Benitez, l'entraîneur, qui ne l'apprécie pas (alors qu'il l'a fait venir !), tout comme ce fut déjà le cas avec Guy Roux qui l'avait écarté à Lens au profit de Runje et de Le Crom. Curieusement, les deux techniciens, qu'on ne peut suspecter d'incompétence et de collusion, ont souvent repproché au jeune gardien son attitude désinvolte à l'entrainement, son indiscipline et son manque d'esprit de groupe, tant à Liverpool qu'à Lens. Le summum (ou le fond) a été atteint la semaine dernière lors de la cérémonie de commémoration des 20 ans de la tragédie de Hillsborough pendant laquelle "Charly" Itandje a été surpris par les caméras de télévision en train de faire le pitre et de chambrer son voisin dans les tribunes recueillies d'Anfield Road. La sale petite mentalité du footballeur basique de banlieue française a repris le dessus. N'est pas Cendrillon ou Thuram qui veut et, contrairement à ce qui est trop souvent dit, le football n'est pas l'ultime exutoire aux disparités socio-culturelles. Au contraire...