dimanche 24 mai 2009

Grande gueule mais petits résultats

Sur RMC, la radio qui a fait des Grandes Gueules sa marque de fabrique, Luis Fernandez n'est pas le dernier à ouvrir la sienne tous les jours à 16h00, avec talent d'ailleurs, pour peu qu'on ne soit pas très regardant côté syntaxe. Sur le bord des terrains aussi l'entraîneur de Reims n'est pas le dernier à s'agiter, pour encourager et motiver ses joueurs, pousser le public à soutenir son club et engueuler tous ceux qui, selon lui, font preuve d'injustice envers les principes et les valeurs qu'ils dit défendre. Une gesticulation qui s'est avérée vaine, voire néfaste, dans le cadre de son mandat champenois puisque le club rémois pointe en dernière position du classement de L2 et qu'il est irrémédiablement condamné à la descente aux enfers du National. L'entraîneur souffrira certainement de cet échec mais il s'en remettra car il a toujours su avancer sans trop s'attarder sur le passé. En revanche, et c'est l'inconvénient d'avoir cumulé pendant toute cette période le rôle de juge (sans concession) avec celui de partie, sa réputation d'animateur et sa compétence d'observateur avisé du football européen risquent d'en souffrir auprès d'auditeurs et de footballeurs qui ne manqueront pas de le lui rappeler lorsqu'il se permettra de juger tel ou tel entraîneur ou de donner son avis sur la stratégie d'une équipe. Un art délicat et subtil qu'a toujours su gérér Rolland Courbis, qui, à l'inverse de Luis et malgré sa grande gueule lui aussi, est resté humble et lucide face à ses pairs et ses collègues entraîneurs. La remontée probable de Montpellier en L1 en fin de semaine en sera la plus belle preuve.