jeudi 9 avril 2009

Retour sur terre

Monte-Carlo Country Club, Real Club Barcelona, Foro Italico Roma, Caja Magica de Madrid, Roland Garros... Autant de noms qui fleurent bon le printemps et la terre battue. Une surface que le grand cirque du tennis, de retour en Europe, va retrouver dès la semaine prochaine. Rafael Nadal et Dinara Safina vont aborder ces tournois avec leur dossard de numéro 1 mondial. Avec sérénité pour l'Espagnol, tellement dominateur sur cette surface, et avec un peu plus de pression pour la Russe, toute nouvelle leader du classement WTA, qui aura une meute de prétendantes affamées à contrôler. De son côté Roger Federer aura bien du mal à retrouver son leadership, d'autant que son début de saison n'est pas très brillant. Il est le seul, avec Nikolay Davydenko, parmi les 7 premiers classés à l'ATP, à ne pas avoir encore remporté un tournoi en 2009 et la terre battue ne réussit guère à cet attaquant impatient. Les Français arrivent en Europe en position de force avec 3 représentants classés dans les 11 meilleurs mondiaux. Ils viennent de prouver qu'ils avaient bien surmonté leur lamentable élimination en Coupe Davis et si Jo-Wilfried Tsonga 11ème ATP), moins performant sur terre battue, en profitera pour préparer une campagne estivale qui s'annonce radieuse pour lui, Gael Monfils (9ème) et surtout Gilles Simon (8ème) ont de belles cartes à jouer. Sans oublier Richard Gasquet, le plus doué mais aussi le plus fragile, qui pourrait surprendre. Chez les dames, la situation est plus complexe. Le bataillon balkano-slave (Ivanovic, Jankovic, Safina, Kuznestova, Dementieva, Zvonareva...) et la Williams Corp. voient poindre la concurrence de jeunes louves aux dents longues (Azarenka, Radwanska, Wozniacki, Zheng...), bien décidées à venir dévorer leurs glorieuses aînées. Marion Bartoli, en disgrâce (disgraisse !) et Alizé Cornet, les deux meilleures joueuses françaises, auront bien du mal à s'illustrer et Amélie Mauresmo attendra patiemment le gazon anglais qui lui a tant réussi. On suivra enfin avec beaucoup d'émotion les derniers pas sur terre, les derniers coups de pattes du "Magicien" Fabrice Santoro qui termine sa carrière comme un grand artiste qu'il est, sous la forme d'une véritable tournée d'adieu. Roland Garros était sa plage privée et la terre battue son bac à sable. Et si les nouveaux dirigeants du tournoi parisien donnaient son nom à la coupe qui récompense les vainqueurs de l'épreuve de double-mixte que le Toulonnais a remportée en 2005, associé à Daniela Hantuchova ?