lundi 24 mai 2010

Identités nationales

8 joueurs étrangers dans le XV de départ du RC Toulon face à Clermont, Tony Parker qui refuse la sélection en équipe en France pour les Championnats du Monde, Aravane Rezaï plus concernée par la Fed Cup que Marion Bartoli. Peu importe qu'on connaisse ou chante la Marseillaise, qu'on soit né dans la ville de son club et même dans le pays dans lequel on joue ou que l'on représente en sélection. En matière de sport, l'identité nationale, voire locale, ne veut rien dire et prouve bien que cette notion est totalement dépassée. Le sport, en général, est un formidable briseur de frontières et pulvérisateur de xénophobie. Dans le sport professionnel c'est moins glorieux mais plus clair puisque c'est l'argent et l'employeur qui priment et impriment leur marque sur des champions en CDD permanent. Le public y trouve apparemment son compte et, même s'il n'y a pas beaucoup de Marseillais d'origine à l'OM ou de Basques au Biarritz Olympique, le Vélodrome et le Aguiléra font le plein et soutiennent leurs joueurs pourvu qu'ils arborent l'écusson du club et, surtout, donnent tout pour la victoire. Pas de problème d'identités nationales à l'étranger non plus. Lionel Messi fait le bonheur du Barça, Diego Milito celui de l'Inter et Franck Ribéry celui du Bayern. Sans parler d'Arsenal qui commence la plupart de ses rencontres sans un seul joueur anglais titulaire. Dans le sport, foin de discrimination positive et de politiquement correct. C'est la valeur, le talent et l'implication qui importent pas la couleur ni la nationalité.