dimanche 10 mai 2009

Poudre aux yeux

Comme chaque lundi désormais, un petit tour d'horizon à la marge d'une actualité sportive hebdomadaire plutôt chargée...dans le sens médical du terme. Que Tom Boonen récent vainqueur de son troisième Paris-Roubaix ait été contrôlé positif à la cocaïne, ça ne surprend pas grand monde. Le champion belge, déjà épinglé en 2008, est un habitué du dérapage en poudreuse. En revanche le fait que Richard Gasquet soit tombé dans la neige est plus surprenant car même si le tennis n'est pas une discipline épargnée par les excès (remember Gerulaitis, Wilander et Novacek), le Biterrois ne présente pas vraiment le profil du fêtard exhubérant. Espérons qu'il se sorte sans dommage de ce paille-break. Comme d'habitudes nos amis footballeurs se sont distingués tout au long de la semaine. A commencer par Didier Drogba, plus virulent face aux caméras pour critiquer les arbitres que devant les buts (seulement 5 marqués cette saison en championnat). L'attaquant de Chelsea a même pris cher ce week-end à l'issue du derby remporté par son club face à Arsenal. Arsène Wenger, peu habitué à balancer, a accusé l'Ivoirien d'abuser de la simulation, comme Ravanelli et Fiorèse, grands spécialistes du genre. Pas beau non plus l'attitude du Real Madrid, certain de ne pas remporter le titre en Liga mais assuré de sa qualification pour la Ligue des Champions et qui balance les derniers matches de la saison. 6 buts encaissés à domicile face au Barça et 3 ce week-end à Valence. Combien vont-ils en prendre samedi à Villareal ? Côté fair-play, mention particulière à Luis Fernandez, l'entraîneur de Reims qui suspecte le président de Vannes de favoriser Brest, club dans lequel il possède des actions et qui lutte avec les Champenois pour le maintien. Le président de Nantes, Waldemar Kita, lui s'est mis au bas niveau des pires supporters des Canaris en faisant mine de donner un coup de boule à un de ceux qui l'apostrophaient. Sans oublier Laurent Paganelli, interviewer crypté, bronzé et décoloré, qui est au journalisme sportif ce que Eunice Barber est à la féminité. Le Hobbit exhibitionniste de Canal + a pris la grosse tête et se laisse de plus en plus aller aux allusions graveleuses tant dans les stades, sur les plateaux télé que dans ses fonctions d'élu de la municipalité d'Avignon. Je ne m'appesentirai pas sur la participation de Lance Armstrong au Giro et j'espère que les spécialistes qui encensent son humilité, son courage et son dévouement pour sa formation auront la même honnêteté intellectuelle lorsqu'il s'agira de dénoncer d'autres comportements de l'Américain. Pour terminer, un regret personnel. Celui de voir Rémy Dessarts, nommé à la tête de la rédaction de l'Equipe en septembre dernier, poussé vers la porte seulement 8 mois après sa nomination. Finalement, je suis plus optimiste pour l'avenir de ce professionnel de talent que pour celui d'un quotidien qui perd son souffle et ses lecteurs.