lundi 7 septembre 2009

Satisfaits ou remboursez...nous !!!

C'est la nouvelle attitude des responsables des équipes de France: "On perd ou on gagne de justesse, on ne marque pas mais il y a beaucoup de motifs de satisfaction et, surtout, qu'est-ce qu'on est bons". A commencer par Raymond Domenech, à l'issue du match nul contre la Roumanie, qui n'hésite pas à commenter à chaud "Je connais peu d'équipes qui ont autant d'occasions que nous dans un match. Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? L'équipe fait ce qu'il faut. Dans le jeu, on ne peut pas faire plus" et de rajouter, sans rire, à propos de ses attaquants stériles "Ce qu'on fait, c'est super. Les attaquants ont joué, créé..." . Le problème c'est que ces attaquants marquent très peu et que la rencontre s'est soldée par un match nul, à domicile face à une équipe roumaine très moyenne. Un peu comme un peintre qui créé, maîtrise son art mais ne parvient pas à vendre ou à exposer ses tableaux ou un Don Juan qui séduit les plus belles femmes mais n'est pas capable de les satisfaire dans un lit. Mercredi à Belgrade, nos french lovers auront fort à faire pour séduire la jouvencelle serbe puis la mettre au fond.
Les basketteurs tricolores ont adopté la même attitude à l'issue d'une pitoyable campagne de repêchage qui les a vus se qualifier in-extremis pour l'EURO, qui débute ce soir, en explosant logiquement une formation belge qui les avaient ridiculisé à domicile une semaine plus tôt. Une victoire qui transporte Tony Parker sur la planète des songes lorsqu'il déclare "Maintenant, on peut se mettre à rêver" , un enthousiasme puéril partagé par Florent Piétrus: "On sait qu'on peut faire de très belles choses. (Au premier tour de l'Euro) on est dans un groupe assez relevé mais on a nos chances à jouer. On est en rythme, on a déjà joué des matches couperets contrairement aux autres". Les autres, ce sont tout de même les Allemands, dès ce soir, puis la Lituanie et la Russie qui ont facilement battu l'équipe de France lors de l'EURO 2007.
Au mois de juin, la victoire (méritée) du XV de France face à la Nouvelle-Zélande à Dunedin a suscité des commentaires démesurés et des déclarations d'autosatisfaction irraisonnées. Ainsi, le pourtant très mesuré Marc Lièvremont qui osait un audacieux: "Les arguments qu'on a fait valoir (face à la Nouvelle-Zélande) doivent nous permettre de tenter d'aller nous imposer à Sydney". Résultat, quelques jours plus tard, la France perdait contre les All Blacks à Wellington puis en Australie face aux Wallabies. En un an, l'équipe de France s'est tout de même inclinée face à l'Australie (2 fois), la Nouvelle-Zélande, l'Angleterre et l'Irlande. Pas de quoi pavoiser alors que Sud-Africains, Samoans et Blacks vont venir montrer leurs muscles en France en novembre prochain