jeudi 26 février 2009

Fais attention GERARD, fais attention...

C'est pas faute de te l'avoir dit Gérard. Fais attention à la clope, fais attention à la bouteille, fais attention...aux autres ! Mais non, monsieur Mérigaud n'en faisait qu'à sa tête et celle des autres ne lui revenait pas souvent. Pourtant toi, Gégé, tu savais (comme disait Coluche) qui étaient Ujlaki, Stabienski, Kopa, Winienski, les meilleurs Français qu'on a eus du monde. C'est bien toi qui voulait encore plus de sport dans le journal d'Antenne 2 que tu présentais dans les années 70. C'est bien toi, lorsque tu étais directeur-adjoint de la rédaction de RTL, qui a fait comprendre aux dirigeants de la station que le sport était un axe primordial. C'est bien le patron de Canal Horizon, que tu as été, qui a parié avec succès sur les retransmissions de grands matches européens et internationaux de football à destination de l'Afrique. C'est bien toi aussi Gérard qui a expliqué, lorsque tu es arrivé à I Télévision, ce qu'est le sport télévisé à Noël Couédel qui n'a toujours pas compris. C'est également toi qui poussait des coups de gueule contre ces c... de fooballeurs, de cyclistes et autres tennismen qui courrent plus après le pognon qu'après la balle ou la victoire. C'est toi aussi qui passait pour le plus grand misanthrope de la terre, alors que tu avais un coeur en or et un don inné pour l'amitié. Et puis, malgré tous les avertissements, cartons rouges, blanc et rosés, tu n'as jamais voulu faire attention à toi. Et tu es parti bien trop tôt, à 60 ans, sans même nous dire combien tu nous aimais. Nous on pense très fort à toi mon Gégé.

lundi 23 février 2009

Murray loin de ses sous

Un Ecossais philanthrope ? On est loin du cliché du Nord-anglais près de ses sous, même si au début du 20ème siècle, son compatriote Andrew Carnegie, industriel émigré aus Etats-Unis montra le mauvais exemple en donnant plus de 380 millions de dollar à diverses fondations. En revanche, un champion sportif, même écossais, prêt à renégocier le contrat de son principal sponsor (la banque RBS) parce que celui-ci connait de gros problème en ces temps de crise, ce n'est pas commun. C'est pourtant ce qu'a proposé Andy Murray à la Royal Bank of Scotland qui a annoncé un plan d'économies de 1 Milliard de Livres Sterling pour 2009. Il est vrai que le tennisman écossais a un sens des affaires tout à fait particulier et détonnant dans le sport-business. Ainsi, alors que les plus gros équipementiers (Nike, Reebok...) le courtisent, il préfère s'associer pour le textile avec la marque Fred Perry, moins connue, moins riche mais tellement symbolique puisque son créateur est le dernier Britannique vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem (en 1936). La marque aux lauriers fait pourtant partie de la panoplie des skinheads et des hooligans dans toute l'Europe, Andy Murray n'en a cure, sa fibre patriotique est plus forte que la réputation ou la rétribution. Va t-il pour autant devenir un exemple auprès des autres sportifs de renom ? Ce serait très étonnant. A commencer par ses confrères joueurs de tennis dont les poches sont réputées contenir plus d'oursins que de billets de loterie. Les footballeurs français, prêts à la grève dès qu'on parle de grille des salaires dans les clubs ? Non, encore une fois ce sont les sportifs amateurs, les bénévoles, dirigeants, éducateurs entraîneurs, qui vont se mobiliser alors que ce seront certainement eux les plus affectés par la crise économique aussi bien dans leur activité sportive que dans leur vie quotidienne.

mercredi 18 février 2009

Football de M...

Les injures à caractère raciste sont évidemment insupportables et condamnables moralement mais le sont-elles juridiquement plus que les "Enc..." proférés par des milliers de supporters marseillais lorsque le gardien adverse dégage ? "Marseillais, Marseillais on t'enc... " hurlé au Parc des Princes et autres "Aux Ch... l'arbitre" entendus sur tous les stades de France sont-ils plus distingués et respectueux que les ignobles cris de singe et les trop nombreux "sale nègre" et "sale Arabe" exprimés dans les enceintes de football ? Le vrai problème se situe au niveau de la liberté d'expression et du respect de l'autre principalement dans le milieu du football. A commencer par les dirigeants, entraîneurs, joueurs et arbitres de Ligue 1 et 2., qui ne montrent pas toujours l'exemple ou, pire encore, encouragent les comportements dégradants comme l'ont fait certains dirigeants de l'OM (Anigo et Diouf) en apportant aveuglement leur soutien à Santos Mirasierra. Ah le foot, le foot, le foot !!! Nos sociologues bien pensants nous répéterons que le football est le reflet de la société actuelle, de ses bons comme de ses mauvais côtés. Qu'il permet un brassage intelligent et sain des diversités culturelles, sociologiques et ethniques. Comme si c'était le seul loisir/spectacle dans lequel ce genre de contexte existait !!! Il y a pourtant beaucoup d'autres disciplines sportives (rugby, hand, basket, athlé...) dans lesquelles racisme et haine ordinaire du prochain sont quasi absents. Certes, certains supporters en Europe expriment de manière un peu disproportionnée, à la limite de la xénophobie, leur soutien à leurs équipes autour des parquets de basket et de hand mais rien à voir avec le football qui engendre si souvent des comportements que même ceux qui les vivent dans des tribunes ou sur un terrain n'oseraient adopter ou défendre dans leur vie de tous les jours.

jeudi 12 février 2009

L'esprit des lois

Le 28 février prochain, l'International Board (IFAB), l'organe de la FIFA qui régit les règles du football, tiendra son assemblée générale annuelle en Irlande du Nord. l'occasion pour ses membres d'étudier certaines évolutions des règles actuelles. Ainsi seront évoquées, voire votées, la possibilité d'effectuer un 4ème remplacement en cas de prolongations et l'allongement de la durée maximum de la pause à la mi-temps de 15 à 20 minutes à cause de l'éloignement des vestiaires dans certains stades (les joueurs qui évoluent au Stade Chaban Delmas à Bordeaux apprécieront). D'autres réformes seront seulement étudiées mais leur application certainement repoussée et c'est bien dommage, notamment celles concernant l'exclusion temporaire (à l'instar de ce qui se pratique avec succès au rugby, au hockey sur glace ou encore au handball), le recours à la vidéo sur le franchissement de la ligne de but et l'arbitrage à cinq.
Pourquoi décider de réformes, somme toute accessoires, et faire traîner d'autres bien plus importantes et nécessaires, me direz-vous ? Cela tient certainement au fait que dans le football, comme au rugby d'ailleurs, ce sont encore les Britanniques qui supervisent les instances qui régissent les lois du jeux. Ce qui se traduit évidemment par un fonctionnent totalement irrationnel et des méthodes anachroniques. Il est vrai que la composition de l'IFAB est pour le moins assez spéciale. On y trouve des représentants des fédérations anglaises, galloises, écossaises et nord-irlandaises qui bénéficient chacun d'une voix, et représentent 50% des votants. Les 4 autres voix sont détenues par la FIFA (qui représente pourtant plus de 200 nations). Aussi ne faut-il pas s'étonner que parmi les réformes très sérieuses qui seront étudiées lors de cette assemblée générale figure une proposition de la fédération écossaise qui souhaite que les chevillères et autres straps (bandes collantes) qui ornent parfois les mollets des joueurs soient d'une couleur proche de la dominante de celle de leurs chaussettes. Ca nous fait une belle jambe!

mardi 10 février 2009

On n'a pas fini de vous faire aimer Chabal

Sébastien Chabal est, à ce jour, le seul sportif français "bankable" comme on dit de ces acteurs ou vedettes du show-business suceptibles d'attirer les foules lorsqu'un film ou un spectacle repose sur leur notoriété et surtout des stars qui permettent à des financiers de valoriser leurs investissements. Il y a encore peu Laure Manaudou était la championne française sur laquelle on pouvait parier mais ses frasques sentimentalo-érotiques et ses contre-performances sportives ont refroidi toutes les ardeurs, même les plus philantropiques comme celles du Groupe Pinault qui s'était engagé à ses côtés sans contre-parties (officielles). Reste Zinédine Zidane, icône éternelle dont la notoriété repose plus sur son talent passé de footballeur et son image que sur ces compétences actuelles et à venir en matière de communication ! Le rugbyman de Sale, pas souvent titulaire dans le XV de France, jamais à sa vraie place sur le terrain et sans palmarès national ou international, se révèle donc le meilleur vecteur de communication du paysage sportif français. Pas seulement à cause de la force virile qu'il dégage, des ravages de ses percussions, de sa voix de stentor ou de sa gueule d'ogre. Mais aussi d'une discrétion, d'une franchise et d'une humilité rares à ce niveau. Contrairement à d'autres, Sébastien Chabal sait rester à sa place. Il ne joue pas les intellos ou les philosophes qu'il n'est pas et ne veut pas être. Bon père de famille et mari exemplaire, il ne fréquente pas les soirées people et la seule groupie hystérique qu'on lui connaît s'appelle Roselyne Bachelot. Qu'on ne s'y trompe pas, Chabal n'est pas une victime falote de sa notoriété. Quand il a quelque chose à dire, il n'hésite pas à hausser le ton. Comme lorsqu'il a renvoyé dans ses 10 yards un journaliste britannique qui lui posait une question en Anglais pendant la Coupe du Monde. Certains comme Fabien Galthié, peut être un peu envieux, diront qu'on en fait trop autour d'un joueur qui n'a jamais rien prouvé sur le terrain, d'autres prétendront que Franck Ribery, le bouffon sympathique de la Forêt Noire, est déjà une star. En attendant c'est Chabal qui s'affiche sur les murs, dans les journaux et que s'arrachent les annonceurs. Un seul pourrait bientôt lui voler la vedette, c'est Yohann Gourcuff et comme il a le même agent que Laure Manaudou, une belle gueule et un potentiel énorme, on peut aisément imaginer qu'il deviendra très vite le plus "bankable" des sportifs français, autant sur le terrain que dans les affaires.