mardi 25 mai 2010

Forfait pas tout compris

Faut-il voir une malheureuse coïncidence ou une relation de cause à effet entre la "maladie imprévisible" qui a conduit le vendredi 21 mai à l'annonce du forfait définitif de Lassana Diarra pour la Coupe du monde et les contrôles antidopage inopinés pratiqués à Tignes samedi 22 et dimanche 23 mai ? On ne le saura certainement jamais et dans le doute on privilégiera la thèse du hasard de calendrier. Ça n'empêchera pas les observateurs avertis de se poser un certain nombre de questions, notamment sur le flou qui entoure le diagnostic médical et sur la manière dont les divers interlocuteurs intéressés ont communiqué autour de cette affaire. Dans un premier temps, c'est l'encadrement de l'équipe de France et la FFF qui ont annoncé la nouvelle, évoquant des douleurs intestinales dues à l'altitude et donc cette fameuse "maladie imprévisible", sans plus de précisions. Le lendemain, alors qu'on ne lui demandait rien, le Real Madrid où évolue Diarra, expliquait officiellement que son forfait  pourrait être causé par un « syndrome asthénique dû à une anémie falciforme ». Selon divers spécialistes, cette maladie du sang qui touche essentiellement les sujets d'origine africaine est très facilement détectable et, dans le cas d'un sportif de haut niveau, aurait dû l'être bien avant, au cours des différentes prises de sang que le joueur madrilène a subies. Mais le plus incohérent est surtout le fait que cette maladie est rarement grave et se soigne très bien, les symptômes ne durant, en général, que quelques jours lorsqu'ils sont bien traités. A trois semaines du coup d'envoi d'une Coupe du Monde dans laquelle l'équipe de France aura besoin de tous ses talents, n'était-il pas possible de tenter de soigner son meilleur milieu récupérateur ? A moins que...