lundi 4 mai 2009

Le titre et la chute

A quatre journées de la fin de saison de L1, il est temps d'essayer de d'imaginer un scénario que les acteurs principaux de ce drame ont commencer à brosser depuis la mi-avril. Pour le titre, Bordeaux et Marseille vont se battre jusqu'à la dernière journée mais le parcours récent des Girondins et le calendrier plus compliqué des Phocéens (déplacements à Nice et Nancy et réception de Lyon et Rennes) plaident en faveur du club aquitain. Sans oublier la sérénité qui règne à Bordeaux autour de Laurent Blanc et de ses joueurs. Ce qui n'est pas vraiment le cas à Marseille ou Erik Gerets veut nous faire croire qu'il va entraîner au Qatar ou à Dubaï pour le plaisir et que Robert Louis-Dreyfus qui a poussé un coup de gueule en décembre dernier l'a destabilisé. Curieusement c'est depuis ce moment que le club va mieux ! Pour l'OL, ça sent vraiment la fin de règne et personne, des joueurs aux supporters en passant par l'entraîneur n'a l'air de s'en offusquer. On dirait même que la cession du trône du roi Lyon va permettre à la capitale des Gaules de retrouver calme et douceur de vivre. Seul Jean-Michel Aulas, qui voit également ses intérêts personnels vaciller, ne baisse pas les bras. C'est aussi la preuve qu'il est bien l'un des seuls gardiens du temple au sein du club et l'un des plus ardents supporters lyonnais. A Paris, l'embellie du début de printemps n'a fait qu'illusion, car en réalité le PSG du président Bazin survit, perd aux points et risque de perdre bien plus à l'intersaison s'il ne termine pas dans les trois premiers. Sessegnon et Hoarau, ses deux perles rares, sont très convoités et les dirigeants parisiens ne pourront pas résister à certaines offres mirobolantes. Paul Le Guen aura encore moins de scrupules à quitter le club de la capitale si celui-ci ne joue pas la Ligue des Champions et l'avenir de certains cadres comme Makélélé, Armand, Landreau et Rothen est tès incertain.
Pour le maintien, le scénario ne manque pas non plus de piquant. Excepté pour Le Havre, quasiment condamné à la relégation, 4 clubs (Saint-Etienne, Nantes, Caen et Sochaux) se tiennent en un point et seulement deux d'entre eux sauveront leur peau. Les puristes préféreraient voir les petits Normands et les modestes Doubistes descendre d'un étage mais, à cause de la gestion incompétente et stupide de leurs dirigeants, les Verts et les Canaris, glorieux anciens, méritent bien d'aller passer une ou deux saisons au purgatoire.