dimanche 5 septembre 2010

Cache ta joie !

Situation inédite lors de la 4ème journée de Ligue 1 lorsque Alain Blachon, entraîneur-adjoint de l'ASSE, a été expulsé pour avoir sauté de joie au cou du 4ème arbitre après le troisième but marqué par les Verts face à Lens. Comme quoi il est de plus en plus compliqué d'exprimer sa ferveur sur les terrains de football. Sale manie de la part des instances du ballon rond que de vouloir réformer et moraliser des excès d'enthousiasme, des gestes spontanés pas bien méchants. L'UEFA, jamais en retard quand il s'agit "d'innover" (voir sa position sur l'arbitrage vidéo !), vient ainsi d'interdire l'usage des fameuses Vuvuzelas dans toutes les tribunes d'Europe. Pourquoi pas, même cette bruyante tradition sud-africaine serait vite passée de mode.  Depuis quelques années le fait de soulever son maillot ou de sortir des limites du terrain après avoir marqué est sanctionné par un carton jaune. Bientôt on interdira aussi les Ola, les drapeaux, les chants et les...sourires.  Pendant ce temps on laisse des supporters et des dirigeants insulter adversaires et arbitres, brandir des banderoles injurieuses et ordurières, des saluts nazis, des spectateurs pousser des cris de singe quand des joueurs blacks touchent le ballon et jeter des piles sur les gardiens de but. 
Au moins avec l'équipe de France qui continue de perdre et de prendre des buts, on est à l'abri de tout débordement de joie répréhensible !

vendredi 13 août 2010

Cas d'école

Fin juillet, à Barcelone, l'athlétisme français  réalisait une grande et belle démonstration  de sport-spectacle, quelques jours seulement après la triste et pitoyable sortie de nos footballeurs en Afrique du Sud. Dix jours plus tard, à Budapest, ce sont les nageurs de l'Equipe de France qui nous offrent un festival de résultats, de grâce et de performances. Après Lemaitre, premier de sa classe, place à Lacourt, major de sa promotion. Deux prix d'excellence, deux étoiles de nos congés solaires. Dans leur sillage, leur souffle, une bonne cargaison de médailles d'or, de bronze et d'argent. La fierté de porter les couleurs d'un pays, un enthousiasme communicatif et un esprit d'équipe tout à fait remarquable dans des disciplines éminemment individuelles. A croire aussi que la mixité est un facteur de réussite et d'harmonie. Certaines femmes, notamment en athlétisme, ont montré une détermination et une envie de se dépasser remarquables. Et puis, surtout, que de beauté et de grâce sur cette piste et dans ce bassin ! Pour un Gourcuff, gueule d'ange et taille mannequin, combien de Ribéry, Lloris, Gallas ou Benzema aux physiques et à l'allure disgracieux dans le 11 tricolore ? Alors que les équipes de France de natation et d'athlétisme regorgent de Top-Models, à commencer par Camille Lacourt, Frédérick Bousquet, Yannick Agnel,  Appolline Dreyfus, Coralie Balmy, Aurore Mongel, Angela Tavernier...chez les nageurs. Et puis, Christine Arron, Véronique Mang,  Hind Déhiba, Christophe Lemaitre, Ronald Pognon, Romain Barras, Romain Mesnil...parmi nos athlètes. L'équipe de France de Basket qui entame son Mondial à la fin du mois en Turquie fera bien de s'inspirer de ces deux exemples car jusqu'à maintenant les défections peu glorieuses de Joakim Noah et Tony Parker, notamment, s'inspirent plus de l'état d'esprit qui régnait à Knysna que de l'ambiance de Barcelone ou Budapest

jeudi 5 août 2010

La balle à Blanc

Fin des vacances pour le football français. La L1 reprend ce week-end et l'équipe de France attaquera la semaine prochaine en Norvège. Charge à la Ligue, à la Fédération et à Laurent Blanc de prouver au public français que notre football a pris conscience de l'état lamentable dans lequel il s'est retrouvé en juillet dernier et qu'ils vont se "défoncer" pour lui permettre de retrouver son lustre d'il n'y a pas si longtemps et des valeurs disparues. Cette résurrection passe avant tout par les résultats, la qualité de jeu et l'image que proposera l'équipe de France au cours des premiers matches qu'elle disputera sous la baguette de Laurent Blanc. Celui-ci a décidé de marquer le coup en bannissant d'entrée de jeu les mutins de Knysna. L'occasion de découvrir à Oslo de nouveaux talents et des valeurs sûres mises au rencart par l'ex tout-puissant Domenech. A ce sujet, un grand merci à Lolo qui nous permet de constater que Lassana Diarra a bien récupéré de la maladie mystérieuse qu'il avait contractée la veille d'un double contrôle anti-dopage pendant le stage de Tignes, trois semaines avant le début de la Coupe du Monde.

dimanche 1 août 2010

Cherchez l'erreur !

A gauche William Gallas, né à Asnières sur Seine, défenseur de l'équipe de France mais certainement pas de ses valeurs, footballeur aigri et rancunier qui s'est embrouillé avec les dirigeants ou les coéquipiers de tous les clubs dans lesquels il a joué. Payé plus de
300 000 euros par mois, ce petit monsieur qui se sert de sa tête essentiellement pour frapper le ballon est le symbole navrant des dérives du football français qui s'est inspiré de ce qu'il y a de pire dans la jeunesse populaire et multi-culturelle .
A droite Myriam Soumaré, née à Paris, sprinteuse triplement médaillée à Barcelone où elle a conquis le titre européen sur 200 m. Rayonnante de bonheur, de fierté et de joie de vivre, chantant  et vivant la Marseillaise sur un podium qui était devenu son "dance floor", elle a avoué étre allée en Catalogne avant tout pour aider ses coéquipières dans le relais 4x100 mètres (finalement deuxièmes). Payée moins de 2000 euros par mois comme assistante-puéricultrice, elle représente une France belle et accueillante dans laquelle elle peut également pratiquer sa religion (Islam) librement et discrétement sans renier ses origines mauritaniennes.

A signaler qu'on est toujours sans nouvelles de Lassana Diarra, victime subite d'une maladie rare la veille d'un double contrôle anti-dopage pendant le stage de Tignes.  

dimanche 4 juillet 2010

Le faucheur du quart

De l'étonnant quart de finale entre le Brésil et les Pays-Bas, au delà de la superbe victoire des Néerlandais, le grand public retiendra surtout les noms et les envolées des héros du jour Sneijder, Robben ou Kuyt, garants des ambitions offensive et de l'efficacité des Oranjes. Mais tous les spécialistes l'ont noté, c'est bien Mark Van Bommel, le Bad Guy du Bayern, qui fait gagner son équipe, la seule des quatre demi-finalistes à avoir remporté toutes ses rencontres en Afrique du Sud. Certes, le milieu défensif hollandais, toujours titulaire et jamais remplacé lors des 5 rencontres disputées depuis le début de cette Coupe du Monde, ne brille pas par son élégance ou son style mais c'est par lui que passent toutes les relances et, surtout, c'est lui qui casse et étouffe toutes les velléités offensives de ses adversaires. Évidemment la manière est discutable: bras écartés, maillots retenus et petits coups plus ou moins tordus, mais curieusement, alors qu'il est un des joueurs qui commet le plus de fautes intentionnelles dans une équipe plutôt indisciplinée (82 fautes depuis le début du Mondial, derrière le Ghana, Le Paraguay et le Mexique), il est celui qui bénéficie le plus de la mansuétude ou de l'incompétence des arbitres. Ainsi contre le Brésil, il a commis au moins vingt fautes répréhensibles et évidentes pour les téléspectateurs. Quatre seulement ont été sanctionnées d'un coup franc pour la  Seleçào. Plus fort encore, celui qu'on surnomme "La teigne" et "la grande faucheuse" n'a pas pris le moindre carton depuis le début de cette phase finale. Plus qu'une  réputation de gros tricheur, il faut y voir l'intelligence d'un joueur qui a fait le bonheur de tous ces entraîneurs et partenaires au PSV Eindhoven, puis au Barça et enfin au Bayern.  Vincent Duluc, comme toujours, a magnifiquement résumé le profil du milieu néerlandais: "Il est le joueur que tout le monde adore détester. Mais il suffit de renverser la perspective pour balayer le moindre doute : quand on est entraîneur, on commence par choisir Mark Van Bommel". Seul Marco Van Basten, ancien sélectionneur des Pays-Bas, n'a pas compris combien le côté laborieux de Van Bommel était utile et se priva de lui pour l'Euro 2008. Un épisode qui  n'a pas affecté plus que cela celui qui est devenu, cette saison,  le premier joueur non allemand à porter le brassard de capitaine du Bayern Münich.

samedi 26 juin 2010

L'ange vain

Ils se prénomment tous deux Nicolas mais là où le premier, en son noir destin, se vautrait dans la fange saumâtre du cloaque de l'équipe de France au bout d'une Afrique qu'il vénère comme beaucoup d'Antillais, l'autre, chevalier blanc du sport français,  a participé à l'écriture d'une des plus belles page de la  légende du sport à l'issue d'un match d'anthologie du tournoi de Wimbledon, temple et berceau du tennis. Nicolas Anelka,  le banlieusard de Trappes, a honteusement profité et abusé de sa notoriété et de la renommée de l'événement auquel il participait pour mettre en avant les pires monstruosités que le football moderne a engendrées et déclencher la plus grave crise du football français. Une semaine plus tard, le provincial d'Angers  Nicolas Mahut, à l'occasion d'un banal premier tour des Internationaux de Grande-Bretagne face au géant américain John Isner (tout aussi héroïque) , est devenu un héros en disputant une rencontre mémorable qu'il perdit.  Le discret tennisman français (150ème mondial)  a prouvé tout au long des 11 heures et 5 minutes que dura ce match record qu'on pouvait faire du sport de très haut niveau et aller bien au delà de ses forces et de son courage pour tenter de gagner sans insulter son adversaire, l'arbitre ou le public, simuler une blessure au moindre coup de vent ou accuser la terre entière à la première balle litigieuse. Quel enjeu un joueur à la mentalité de footballeur français aurait pu trouver dans ce match ? Une place au deuxième tour du tournoi ,  25 000 euros minimum et la perspective de se faire torcher en 8èmes de finale par Rafaël Nadal. Mahut lui n'y a vu qu'un nouveau défi après avoir difficilement décroché sa place dans le tableau final en passant par les qualifications. Un challenge à relever face à un géant de 2m06 qui balance des services à 240 km/h. Qu'est-ce qui a empêché Mahut de laisser filer alors que lui et son adversaire avait déjà fait exploser toutes les pendules du All England Club ? L'amour de son sport, le respect du public et surtout  la fierté du champion qui ne renonce jamais. Grâce à cet exploit, Nicolas Mahut et John Isner sont devenus de véritables références du tennis et du sport moderne. Tout le monde oubliera qui a gagné leur match mais on se souviendra toujours du nom de ces deux valeureux conquérants du bout de la nuit. Thierry Henry, un soir de novembre, aurait pu rejoindre la glorieuse confrérie de ces chevaliers de l'inutile. Il aurait suffi qu'il reconnaisse immédiatement sa faute, cette tache indélébile qui fut la première à maculer le maillot frappé du coq.

lundi 21 juin 2010

Les Bleus passent le BAC

Les joueurs de l'équipe de France ayant décidé de boycotter l'entraînement de ce dimanche, le président Escalette, ancien prof d'Anglais, a décidé, pour les occuper, de leur faire passer l'épreuve de Philosophie du Baccalauréat. Le sujet sur lequel ils ont planché était adapté à la situation actuelle: Les trois principes fondateurs de la République française: Liberté, Égalité, Fraternité sont-elles des valeurs que doit véhiculer l'équipe nationale ? Voici les réponses de quelque uns des joueurs présents en Afrique du sud.


Evra: "Comment se fait-il, que les déclarations de Robespierre aient pu être rendues publiques ? Il y un traître dans l'Assemblée Constituante. Je propose que les députés boycottent les Etats Généraux"

Ribéry: "Du moment qu'on me laisse jouer tout seul avec mon ballon ! Et pourquoi Gourcuff, il reçoit plein de lettres d'admiratrices ? Si c'est ça l'égalité ! Et puis nous on est tous des frères de beaux gosses de Zahia"

Anelka: "Moi la liberté je l'enc... , l'égalité c'est une fille de p... et la fraternité je lui nique sa race".

Govou: "Moi je suis d'accord et on va tous arroser ça au Macumba" 

Abidal: "Libéro, Mégalo, Perso.C'est ma devise à moi"

Gallas: "Je suis libre de faire la gueule. Nasri et Touré sont à égalité en terme de connerie. Et vous trouvez que c'est fraternel de donner le brassard de capitaine à Evra ?"

Gignac: "J'ai pas compris la question"

Henry: "Avec 20 millions d'euros par an, je me sens très libre. En équipe de France, on est tous égaux, surtout moi. La fraternité, c'est donner un coup de main dans les moments difficiles"

Carasso: Absent pour cause de maladie

samedi 19 juin 2010

Cuisine interne

Ce jeudi noir a scellé définitivement le sort de Raymond Domenech, petit chef d'un ancien bon établissement dont la seule étoile remontait à 1998, lorsqu'Aimé Jacquet y servait une nouvelle cuisine savoureuse et inventive alors qu'aujourd'hui c'est devenu un bouiboui infâme dans lequel on ne mange que de la daube fade et nauséabonde. C'est donc à Laurent Blanc que va revenir la délicate mais passionnante mission de relever l'équipe de France comme un grand chef peut sublimer un plat raté à condition qu'il  ait les bons ingrédients. A cet effet, sa première mission sera de jeter à la poubelle tous les produits périmés: Henry, Govou, Evra, Abidal, Cissé, Squilacci ou Reveillères. Eliminer ceux qui sont avariés et contaminent les autres: Gallas, Ribéry et Anelka et se passer de ceux qui n'ont pas de goût et n'apportent pas grand chose: Gignac,  Diarra ou Valbuena. Il va falloir ensuite proposer une nouvelle recette, un plat qui lui ressemble: roboratif mais ambitieux et savoureux. Il lui faudra s'appuyer sur des produits de base, des valeurs sûres: Sagna, Malouda, Toulalan, Lloris et Diaby. Ne pas hésiter à prendre des épices exotiques même si elles sont à doser avec précaution comme Benzema, Ben Arfa et Nasri et puis agrémenter le tout avec de jeunes pousses: Sakho, Clichy, Gameiro, Rami, Cabaye, Cissokho et autres Marveaux. Et puis surtout mettre au coeur du plat un ingrédient majeur, un produit du terroir bio et propre, le Gourcuff,  qui donne du liant, de la saveur et quelquefois même du génie.  Avec tous ces ingrédients, Laurent Blanc est tout à fait capable, comme il l'a fait à Bordeaux jusqu'à ce que la mauvaise communication des dirigeants de la FFF plombe ses résultats, de nous servir de bons petits plats et, pourquoi pas, dans quatre ans nous proposer un véritable festival de saveurs qui conduirait l'équipe de France vers sa 2ème étoile.

lundi 14 juin 2010

Beaucoup de bruit pour rien

Alors comme ça les supporters sud-africains font trop de bruits avec leurs Vuvuzelas. Bien mal embouchées ces trompettes de la renommée. Et les joueurs, dirigeants et commentateurs de se plaindre et même les téléspectateurs. A les écouter (!) il faudrait éliminer tous les bruits qui perturbent la quiétude des joueurs et du public. Prenons juste le cas du football français. Et si l'on condamnait au silence tous ces supporters qui crient "oh hisse enc..." lorsque le gardien adverse dégage, "aux ch... l'arbitre" ou poussent des cris de singe lorsque certains joueurs noirs touchent le ballon. Ces entraîneurs et présidents de club qui haranguent leurs troupes et, plus souvent encore, insultent les arbitres ou leurs homologues. Il faudrait aussi empêcher Laurent Paganelli, le zébulon de Canal +, de s'exciter tout seul et faire son numéro sur le bord du terrain et Daniel Lauclair d'endormir les téléspectateurs de France 3 avec ses questions somnifères. On pourrait aussi faire jouer tous les matches à huis-clos comme l'ont déjà fait le PSG, Nice ou l'OM . Pas l'idéal car les téléspectateurs n'entendent que les injures profèrées par les joueurs à longueur de rencontre. Reste l'ambiance Roland Garros... et les mouches voleront pendant 90 minutes.
Non, non et non. Il ne faut jamais oublier que le football est un spectacle populaire et que la Coupe du monde est une grande fête, encore plus quand elle se déroule en Afrique pour la première fois. Et tant pis si les trompettes, inspirées des cornes de koudous, émettent plus de 100 décibels. Comme l'a dit le responsable du LOC, le comité d'organisation du Mondial 2010, les Vuvuzelas « font partie de la culture locale. Il y a dix ans qu'on les utilise dans les stades. C'est comme cela que nous faisons la fête.». Alors, que les jours de foot restent des jours de fête !

vendredi 11 juin 2010

Coupés du monde

William Gallas, ne veut pas s'exprimer devant la presse, qu'il se rassure on ne lui en voudra pas. Si c'est pour entendre les sempiternels "A partir de là...", "ce qui compte c'est le groupe",  "le coach a dit que...",  "Donc voilà...",  "Maintenant, on en reparlera plus tard", "On prend les matches les uns après les autres", il peut continuer de bouder dans son coin et essayer de se convaincre, comme ses partenaires, que le parcours de l'équipe de France donnera raison a cette stratégie qui consiste à s'isoler, se couper du monde, se "bunkeriser" comme disent mes confrères. Que près de 80 % des Français ne croient pas aux chances de leur équipe dans ce Mondial (sondage GFK/L’Equipe.fr/RTL/MSN du 20 mai 2010),  qu'ils soient 37 % à ne pas faire confiance à Raymond Domenech et, pire, que seulement 50%  pensent que la France atteindra les 1/4 de finale n'a pas l'air de choquer les joueurs ni leur encadrement, enfermés dans leur mutisme et leurs certitudes. Alors bien évidemment, quand une entité publique ne communique pas ou le fait  mal, les médias et, désormais, la rumeur numérique (et même le gouvernement) interprètent, glosent, extrapolent. Ce qui a évidemment pour effet de braquer les personnes concernées encore plus. Tant qu'il n'y avait que la presse écrite, les radios et la télévision, ces débordements restaient relativement circonscrits même si certains épisodes comme celui des prises de position de l'Equipe contre Aimé Jacquet en 1998 ont laissé des traces indélébiles. Mais désormais, avec l'impact et la dispersion souvent incontrôlée des informations provoqués par la puissance des sites internet et des supports numériques, ce déferlement permanent de nouvelles fait des dégâts irréversibles pour peu qu'on en maîtrise pas l'origine et la diffusion. Ce qui est évidemment le cas pour la communication de la Fédération Française de Football, surtout depuis qu'elle désigne des sélectionneurs aux comportements psychologiques pour le moins étonnants et c'est le cas depuis 1994. Aux avenants Michel Hidalgo, Henri Michel, Michel Platini et Gérard Houiller ont succédé le réservé Aimé Jacquet (avant que les salaires et les formations proposés par Canal + n'en fassent un communicant potable), le parano-psycho-rigide Roger Lemerre, le timide et introverti Jacques Santini et, enfin, le manipulateur et incontrôlable Raymond Domenech. Ce sont pourtant Jacquet et Lemerre qui ont permis à la France d'obtenir ses plus beaux trophées internationaux depuis 25 ans. Et si Domenech avait raison et qu'il nous refasse le coup de 2006, voire pire ?

mardi 25 mai 2010

Forfait pas tout compris

Faut-il voir une malheureuse coïncidence ou une relation de cause à effet entre la "maladie imprévisible" qui a conduit le vendredi 21 mai à l'annonce du forfait définitif de Lassana Diarra pour la Coupe du monde et les contrôles antidopage inopinés pratiqués à Tignes samedi 22 et dimanche 23 mai ? On ne le saura certainement jamais et dans le doute on privilégiera la thèse du hasard de calendrier. Ça n'empêchera pas les observateurs avertis de se poser un certain nombre de questions, notamment sur le flou qui entoure le diagnostic médical et sur la manière dont les divers interlocuteurs intéressés ont communiqué autour de cette affaire. Dans un premier temps, c'est l'encadrement de l'équipe de France et la FFF qui ont annoncé la nouvelle, évoquant des douleurs intestinales dues à l'altitude et donc cette fameuse "maladie imprévisible", sans plus de précisions. Le lendemain, alors qu'on ne lui demandait rien, le Real Madrid où évolue Diarra, expliquait officiellement que son forfait  pourrait être causé par un « syndrome asthénique dû à une anémie falciforme ». Selon divers spécialistes, cette maladie du sang qui touche essentiellement les sujets d'origine africaine est très facilement détectable et, dans le cas d'un sportif de haut niveau, aurait dû l'être bien avant, au cours des différentes prises de sang que le joueur madrilène a subies. Mais le plus incohérent est surtout le fait que cette maladie est rarement grave et se soigne très bien, les symptômes ne durant, en général, que quelques jours lorsqu'ils sont bien traités. A trois semaines du coup d'envoi d'une Coupe du Monde dans laquelle l'équipe de France aura besoin de tous ses talents, n'était-il pas possible de tenter de soigner son meilleur milieu récupérateur ? A moins que...

lundi 24 mai 2010

Identités nationales

8 joueurs étrangers dans le XV de départ du RC Toulon face à Clermont, Tony Parker qui refuse la sélection en équipe en France pour les Championnats du Monde, Aravane Rezaï plus concernée par la Fed Cup que Marion Bartoli. Peu importe qu'on connaisse ou chante la Marseillaise, qu'on soit né dans la ville de son club et même dans le pays dans lequel on joue ou que l'on représente en sélection. En matière de sport, l'identité nationale, voire locale, ne veut rien dire et prouve bien que cette notion est totalement dépassée. Le sport, en général, est un formidable briseur de frontières et pulvérisateur de xénophobie. Dans le sport professionnel c'est moins glorieux mais plus clair puisque c'est l'argent et l'employeur qui priment et impriment leur marque sur des champions en CDD permanent. Le public y trouve apparemment son compte et, même s'il n'y a pas beaucoup de Marseillais d'origine à l'OM ou de Basques au Biarritz Olympique, le Vélodrome et le Aguiléra font le plein et soutiennent leurs joueurs pourvu qu'ils arborent l'écusson du club et, surtout, donnent tout pour la victoire. Pas de problème d'identités nationales à l'étranger non plus. Lionel Messi fait le bonheur du Barça, Diego Milito celui de l'Inter et Franck Ribéry celui du Bayern. Sans parler d'Arsenal qui commence la plupart de ses rencontres sans un seul joueur anglais titulaire. Dans le sport, foin de discrimination positive et de politiquement correct. C'est la valeur, le talent et l'implication qui importent pas la couleur ni la nationalité.


jeudi 6 mai 2010

Tir aux putes

On connaissait les footballeurs professionnels tricheurs, frimeurs, flambeurs, amateurs de grosses caisses, mariés à des mannequins ou des starlettes. On les découvre pervers, lubriques et infidèles. Le football pro Français est encore plus malsain qu'on ne l'imagine. Que Ben Arfa et consorts aient plus de rap que de neurones entre les deux oreilles et un portefeuille à la place du coeur, passe encore. Mais que des supporters d'un même club s'entretuent et que des membres éminents de l'équipe de France aient recours aux services d'escort-girls quasi mineures, ça c'est vraiment lamentable. Si le niveau du football français était à la hauteur de celui de ses voisins italiens, anglais, allemands ou espagnol, on pourrait mettre ces dérives sur le compte de la passion du jeu et de l'engouement populaire mais le spectacle hebdomadaire et les chiffres de notre football sont tellement lamentables... Une finale de Coupe de France insipide entre deux clubs du ventre mou de la L1, Lyon étrillé par le Bayern, Bordeaux qui dévisse inéxorablement et, surtout, une capacité offensive des clubs de notre championnat consternante. Les 68 buts inscrits par le LOSC le club le plus efficace de la L1 sur 36 journées, ne pèsent pas lourd par rapport aux 95 de Chelsea, aux 96 du Real et même aux 70 du Werder Brême (en 33 journées seulement). Seul le championnat italien, réputé pour ses défenses intraitables (l'Inter meilleure attaque avec 70 réalisations) est aussi pauvre que le notre...sur ce plan là uniquement. Et surtout, que penser de nos buteurs vedettes Niang et Gameiro qui culminent à 16 buts chacun pendant que Messi (Barça) en a déjà plantés 31 en Liga, Drogba (Chelsea) et Rooney (MU) 26 en Premier League, Di Natale (Udinese) 26 dans le Calcio et Kissling (Leverkusen) et Dzeko (Wolfsburg) 21 en Bundesliga ? Prochaine représentation du grand Barnum footballistique, mardi avec l'annonce de la liste des sélectionnés pour le Mondial sud-africain par Raymond Domenech, voyant pas très lucide du football français. Pour son grand numéro d'illusionniste, plutôt que de s'adresser à la presse spécialisée, le sélectionneur a choisi le journal de TF1 et Laurence Ferrari qui va devoir potasser son "football pour les nuls" tout le week-end. Il paraît aussi que Bernard Tapie pourrait faire son retour dans le football français avec un club parisien. C'est vraiment n'importe quoi !


jeudi 15 avril 2010

L'âme Dassier

Les supporters marseillais et la presse locale lui prédisaient le pire lorsqu'il fut nommé président de l'OM au printemps 2009. On accusait Jean-Claude Dassier de tous les maux. Psychorigide et froid, débutant dans le métier et donc  inapte pour assumer de telles responsabilités mais surtout il était accusé, lui le vil Parisien, d'être une sorte de Docteur Faust qui allait vendre l'âme phocéenne au diable. Il est vrai que l'ancien journaliste a multiplié les maladresses pendant les premiers mois de son mandat. Entre allusions douteuses à la succession de Pape Diouf ("Je ne serai pas un président à la libanaise, ni à l'africaine"), propos péremptoires ("Je comprends aujourd'hui pourquoi ce club n'a rien gagné depuis quinze ans"), déclarations d'intentions pernicieuses (l'arrivée éventuelle de JP Bernès comme conseiller présidentiel) ou renouvellement contesté de l'encadrement de l'OMTV (nomination de Dominique Grimault), le président Dassier s'est rapidement mis à dos les historiques du club et même tout le peuple marseillais si prompt à s'échauffer quand il est question de son équipe de foot. Et pourtant, à six journée de la fin du championnat, l'OM est en tête de la Ligue 1, a remporté, avec la Coupe de la Ligue, son premier trophée national depuis 1992,  fait le plein du Vélodrome à chaque rencontre et fait à nouveau rêver tous les minots de Martigues à La Ciotat. Jean-Claude Dassier, discrétement, efficacement, volontairement est en passe de réussir là où les 9 présidents qui l'on précédés depuis Bernard Tapie (Cangioni, Caïazzo, Ripa, Gaudin, Roussier, Louis-Dreyfus, Marchand, Bouchet, Diouf) on échoué. Le secret de cette réussite ? Certainement le fait de ne pas trop se mêler du sportif, qu'il laisse au duo Deschamps-Anigo, d'écouter et de rapporter à son actionnaire principal (Margerita Louis-Dreyfus via Vincent labrune) et surtout...de ne pas être devenu Marseillais.

PS: Depuis le 6 avril, l'OM est assuré du titre de Champion de France 2009/2010.

vendredi 12 février 2010

Des ronds dans l'eau...

200 millions de dollars, c'est le budget investi par les deux concurrents de cette 33ème édition de l'America's Cup. Vous me direz que, pour le tenant du titre Ernesto Bertarelli (Alinghi), dont la fortune est estimée à 8,2 milliards de dollards et son challenger Larry Ellison (BMW Oracle) qui pèse 27 milliards de dollars, ça n'est pas très cher payé pour conquérir le trophée qui récompense l'une des plus vieilles compétitions sportives. Le prix d'un rêve de gosse qui , selon la légende, permet à celui qui le réalise d'acquérir un supplément d'âme, un fragment d'éternité.
Le problème c'est que c'est aussi  le prix que ces deux milliardaires bouffis d'égo surdimensionné ont payé pour parvenir à dénaturer une épreuve qui représentait, depuis 160 ans ce qui se fait de mieux dans le monde policé, distingué et élégant de la voile ou, plus exactement, du yachting. C'est pour ces régates à un contre un sur des bateaux de même gabarit que d'autres tycoons de la finance comme JP Morgan, JD Rockefeller, H Vanderbilt, T Lipton, R Guardini ou  le baron Bich ont, eux aussi, dépensé des fortunes. Mais c'était une autre époque. Celle qui voyait des défis (syndicats) s'affronter lors d'une première phase qui déterminait quel challenger aurait le droit d'affronter le Defender (tenant du titre) dans une finale au meilleur des neuf manches. Les syndicats représentaient le plus souvent une nation, ce qui permettait à tous les passionnés des pays engagés de soutenir leur représentant  pendant toute la compétition qui pouvait durer plusieurs mois. Une belle époque qui s'est terminée en 2003, année qui voit Ernesto Bertarelli et Alinghi ramener le trophée en Europe après 152 ans d'absence. Mais le milliardaire suisse ne compte pas en rester là. Il se penche sur le curieux réglement de l'épreuve (The Deed of Gift) qui stipule que le tenant du titre est le maître du jeu, à savoir que , c'est lui qui fixe les règles du jeu. Bertarelli décide ainsi que l'édition suivante se déroulera en Europe. Il convainc le gouvernement espagnol d'investir 1 milliard d'euros pour équiper le plan d'eau de Valence. Vainqueur à nouveau en 2007, le Suisse découvre une autre incongruité dans le fameux Deed of Gift qui lui permet de désigner un unique challenger. Ce qu'il fait en choisissant pour un duel en trois manche un modeste club nautique espagnol. Une décision contestée par Larry Ellison, le patron d'Oracle qui obtient gain de cause auprès des tribunaux qui le désignent seul challenger officiel. Qu'importe, Bertarelli, toujours maitre du jeu décide que l'édition 2010 se déroulera aux Emirats Arabes Unis qui vont investir 120 millions d'euros pour commencer les travaux d'équipement du plan d'eau de Ras al-Khayma. Ellison saisit à nouveau la justice qui lui donne encore raison et c'est Valence qui récupère son bien. C'est également devant les tribunaux que se décide la taille des bateaux, deux monstres de 35 mètres avec des mâts hauts comme un immeuble de 17 étages. Un trimaran (USA 17) pour Oracle et un catamaran pour Alinghi capables l'un comme l'autre d'atteindre 40 noeuds (plus de 70 km/h !). Mais l'affaire ne s'arrête pas là. En janvier dernier Ellison repart à la charge et assigne son adversaire qu'il accuse d'enfreindre le règlement au motif qu'Alinghi est équipé de voiles qui n'ont pas été fabriquées en Suisse. Ces derniers répliquent en accusant les Américains de s'être inspirés d'un projet français pour concevoir leur bateau. Au total ces procédures auront coûté 44 millions de dollars.
Et dire que le Deed of Gift stipule que la Coupe de l'America doit être "un affrontement pacifique entre nations" !!!
Oracle a remporté la première régate. Si le challenger américain s'impose lors de la deuxième manche (prévue dimanche) il gagnera l'épreuve...sur l'eau car, de la barre de son vaisseau à la barre du tribunal, Ernesto Bertarelli a déjà prouvé qu'il n'y a qu'un pas qu'il n'hésitera pas à faire.

lundi 8 février 2010

Comme prévu...

Je ne suis pas joueur et ce week-end, je l'ai bien regretté car il m'aurait suffi de parier un gros paquet sur les favoris des nombreux (illi)sites de paris sportifs en ligne pour empocher le pactole.
Comme prévu, en L1 le PSG s'est fait étrillé par la vaillante, mais modeste équipe lorientaise. Après les déclarations fustigeantes d'Antoine Kombuaré à l'encontre de ses joueurs dans la semaine, il était évident que ceux-ci auraient à coeur, comme c'est courant dans le milieu du football professionnel français, de lui prouver qu'il avait tort.
Comme prévu, dans le Tournoi des six Nations, le XV de France a fait une rentrée victorieuse, mais peu convaincante,  face à l'une des deux équipes les plus faibles de la compétition. Rien de neuf non plus dans l'attitude des dirigeants du rugby français qui vont certainement bordurer Sébastien Chabal parce qu'il commente ses impressions sur Twitter. Les mêmes qui ont failli plomber la carrière de Mathieu Bastareaud en le laissant s'exposer lorsqu'il s'était fait agresser par une table de nuit en Nouvelle-Zélande. Avec 2 essais et une présence énorme sur la pelouse de Murrayfield, il a effacé son ardoise de la plus belle manière qui soit.
Comme prévu, l'équipe de France de FED Cup s'est pris une tôle face aux Etats-Unis qui jouaient pourtant sans les soeurs Williams et alignaient 2 joueuses, Mélanie Oudin (52ème) et Béthanie Mattek-Sands (140ème), mal classées à la WTA mais motivées, solidaires et fières de représenter leur pays. Direction donc les barrages pour la France, comme en 2008 et 2009, pour éviter de quitter le Groupe Mondial. Heureusement Aravan Rézaï a déclaré qu'elle était prête à jouer pour l'équipe de France si elle ne fait que la moitié du stage de préparation et peut venir avec tout son staff !!!
Comme prévu, Teddy Riner a remporté le Tournoi de Paris pour la troisième fois consécutive. Le colosse guadeloupéen est ponctuel dans ses grands rendez-vous. A 20 ans, il marche à pas de géant vers son premier titre olympique en 2012 à Londres et devrait logiquement conquérir un troisième titre mondial des + 100 kg l'an prochain à Paris.
Enfin Comme prévu, Lebron James a prouvé samedi face aux Knicks qu'il est devenu le meilleur basketteur du monde. 47 points, dont 35 dans les deux premiers quart-temps, pour le leader des Cavaliers ajoutés à 8 rebonds, 8 passes décisives et 5 interceptions. C'est tout simplement énorme, quasi jordannesque, et pour Cleveland, largement en tête de la Conférence Est,  l'espoir de remporter enfin un premier titre NBA depuis la création du club en 1970.

vendredi 5 février 2010

Par dessus la jambe

Gros buzz cette semaine sur internet à propos de la couleur du caleçon long que porte l'international néerlandais du Bayern Munich, Arjen Robben. Au delà du fait que ce sous-vêtement n'est pas des plus seyants, il se trouve qu'en le portant, l'attaquant du club bavarois est en infraction par rapport au règlement de la Ligue allemande (DFL) qui stipule que « la couleur des caleçons doit être conforme à la couleur principale du short ». Evidemment le gris chiné du caleçon de Roben tranche quelque peu avec le rouge du short du Bayern. L'occasion est trop belle pour ne pas se pencher sur le règlement de la LFP concernant les dispositions relatives aux tenues des pros français et de vérifier si elles sont bien appliquées.

A propos du caleçon long, même rigueur en France qu'Outre-Rhin:

Le pantalon thermogène, les collants et/ou les cuissards portés sous le short doivent être de la même couleur que la couleur principale du short.

Une règle bafouée régulièrement comme le prouve la photo, ci-contre, sur laquelle Marouane Chamakh porte, le mois dernier contre Le Mans, un caleçon noir sous un short blanc et se trouve donc en totale infraction.


Mais il y a d'autres restrictions en matière de sous-vêtements en L1 et L2:

Les tenues à manches longues portées sous un maillot à manche courte sont interdites
 
Ah bon !!! Et pourtant, à l'instar de Karim Akrour (Grenoble) sur cette photo contre  Bordeaux en janvier, cette pratique est courante en hiver dans les championnats de L1 et de L2 et rarement pénalisée


Autre règle "régulièrement" détournée et peu réprimandée. Celle qui concerne  le brassard du capitaine:

Le capitaine de chaque équipe doit porter au bras gauche un brassard apparent de couleur unie. Ce brassard ne doit comporter ni publicité, ni identification du fabricant, ni élément de design, ni aucun autre élément, à l’exception de l’inscription « capitaine », d’une abréviation de celle-ci ou de l’emblème du club ou du logo de la compétition.
 
Pas sûr que le PSG a appliqué le règlement à la lettre lorsqu'il a confié le brassard à Mamadou Sakho. On repassera pour la couleur unie. En tout cas l'équipementier était très content. C'est déjà ça...




 Toujours selon le règlement de la LFP:

Le nom du joueur doit figurer au dos du maillot, au dessus du numéro. Les surnoms et les initiales sont interdits. Seuls les noms sous lesquels ils sont reconnus par leur fédération seront validés par la Commission des compétitions sur la base de documents officiels.


Et pourtant l'attaquant sud-américain de l'OL est bien reconnu par son club et sa Fédération (Asociación del Fútbol Argentino) sous le nom de Lisandro LOPEZ et pas l'inverse. Contrairement à ce qu'indique le flocage de son nom sur le maillot lyonnais.


On passera sur les points de règlement qui interdisent toute publicité sur col et manche droite du maillot, jambe droite et dos du short et tout emplacement des chaussettes et des collants et qui ne sont pas souvent respectés.
Tout ça n'est pas bien grave et le laxisme des instances du football professionnel sur ces points de détail est tout à leur honneur car personne n'ira vérifier la couleur du caleçon de Benoît Tremoulinas lorsqu'il  effectuera sa huitième passe décisive de la saison et si Anderson Luis de Carvalho a le droit de porter sur son maillot le surnom de Nénê quand il marquera son 14 ème but pour l'ASM.
 

Sinon il y a bien une solution qui permettrait d'éviter toute contestation...

 Je vous laisse juge !

lundi 1 février 2010

Les Experts, saison 3

2008 Les Expert Pékin pour un titre olympique, 2009 Les Experts Zagreb sacrés Champions du monde et enfin 2010 Les Experts Vienne et le sacre européen. Une trilogie historique pour l'équipe de France de handball, un exemple et la conclusion la plus heureuse du meilleur feuilleton du sport français. Tous les ingrédients d'une bonne série étaient réunis: un bon scénario, de l'action, des adversaires crédibles, de belles réalisations, du suspense jusqu'au dernier épisode et, surtout, des héros magnifiques. 22 acteurs pour ces trois épisodes qui jouent dans les meilleurs clubs européens mais formés très jeunes dans de petits clubs ou grands français qui ont su déceler leur talent ou leur potentiel et leur ont donné l'envie d'aller plus loin dans le sport de haut niveau. Il faut donc rendre hommage à tous leurs clubs d'origine, à ces dirigeants et ces éducateurs bénévoles qui ont permis à 22 gamins de devenir nos héros: Thierry Omeyer (SC Sélestat) , Daouda Karaboué (Mandelieu-La Napoule Handball), Jérôme Fernandez (Handball Carbon-Blanc), Didier Dinart (Guadeloupe UC), Xavier Barachet (Cavigal Nice), Bertrand et Guillaume Gille (HBC Loriol), Daniel Narcisse (Joinville Sport - La Réunion), Guillaume Joli (Tassin La Demi-Lune UODL HB ), Nikola Karabatic (Colmar HB), Franck Junillon (Montpellier HB), Luc Abalo (US Ivry), Joël Abati (Espoir de Floréal-Martinique), Cédric Sorhaindo (Gauloise de Trinité-Matinique), Michaël Guigou (Apt Handball),  Sébastien Bosquet (US Dunkerque), Sébastien Ostertag (HC Livry-Gargan ), Christophe Kempe (HBC L'Isle Adam), Grégoire Detrez ((USAM Nîmes), Cédric Paty (La  Châtillonnaise Handball), Olivier Girault (US Vaires-sur-Marne), Cédric Burdet (Chambéry-Savoie HB).

mercredi 27 janvier 2010

La Faim de Federer

On aurait pu penser qu'à l'aube de sa 13ème saison professionnelle, Roger Federer l'aborderait rassasié après tant de titres engloutis dans tous les tournois du monde et de records avalés sur toutes les surfaces du cicuit, riche à millions, jeune père de famille et mari modèle. Il n'en est rien et son appétit n'est toujours pas satisfait. Ainsi ce matin, en éliminant sa bête noire Nikolay Davydenko à Melbourne, il a atteint sa 23 ème demi-finale consécutive d'un tournoi du Grand Chelem. C'est tout simplement ENORME. Une série record entamée à Wimbledon en 2004 alors qu'il allait avoir 23 ans ! Déjà, serait-on tenté de dire tant la mode dans le milieu du tennis est aux réussites précoces. Patiemment, gérant son physique parfaitement et progressant de tournoi en tournoi, le Suisse est donc parvenu à participer aux 23 dernières levées du Grand Chelem et pas pour y faire de la figuration. 23 demi-finales certes, mais déjà 19 finales, avant cet Open d'Australie, dont 13 gagnées avec un total impressionnant et certainement inégalable de 147 victoires en 156 matches consécutifs (Sur les 161 rencontres programmées lors 23 derniers tournois du Grand Chelem disputés au terme de cet Open d'Australie). Dans 5 mois Roger Federer pourrait même ravir à Pete Sampras, son glorieux prédecesseur dans cette course aux records, celui du nombre de semaines en tête du classement ATP. L'Américain mène encore avec 286 semaines classé n°1 mondial mais avec 267 semaines au sommet, le Suisse n'est plus très loin. Il ne restera alors à Federer qu'un seul record mythique à ravir à Sampras; Celui du nombre de saisons avec au moins un titre du Grand Chelem en poche. L'Américain en est à 10 (dont 8 consécutives) contre 7 (consécutives) pour le magicien de Bâle. Tsonga, puis peut-être Murray ou Cilic vont-ils devenir les premiers coupe-faim de sa saison ?

dimanche 24 janvier 2010

Où sont les femmes ?

Lundi, à l'ouverture de l'Open d'Australie, elles étaient 7 joueuses à représenter la France au 1er tour à Melbourne. Vendredi, après l'élimination de Marion Bartoli au 3ème tour, il n'y en avait plus une seule dans le tableau féminin. Quatre (Parmentier, Razzano, Cornet et Cohen-Aloro) n'ont pas passé le premier tour et Coin et  Rezaï ont été sorties au deuxième tour. C'est dire dans quel état se trouve le tennis féminin français. A croire que 4 ans seulement après la période dorée qui voyait pointer en janvier 2006 trois Françaises dans les 11 premières du classement WTA (Amélie Mauresmo 3ème juste avant de s'imposer à Melbourne, Mary Pierce 5ème et Nathalie Dechy 11ème) et Bartoli remporter son deuxième tournoi à Auckland, le tennis féminin français est en train de plonger en eau profonde et pour un bon moment. Parmi les 4 joueuses précitées 3 ont pris leur retraite et seule Bartoli, qui gère tant bien que mal ses kilos et son ego complexe, parvient à faire illusion de temps en temps. A l'époque, on pensait pourtant que la relève était assurée mais Tatiana Golovin a été trahie par un bassin fragile et coule, à seulement 22 ans, des jours heureux à Londres auprès de son compagnon Samir Nasri. Aravan Rezaï a du potentiel mais aussi un père et un caractère qui ne lui font pas que du bien. Quant à Alizé Cornet, sa 15ème place au classement WTA en 2008 semble bien loin même si, à seulement 20 ans, elle peut réserver de belles surprises. Restent Mathilde Johansson et Kristina Mladenovic mais la première, malgré une apparition en FED Cup l'an dernier contre la Slovaquie, tarde à confirmer, quant à la seconde, Championne du monde junior 2009 à 16 ans seulement, elle semble encore un peu tendre pour espérer rivaliser dans la cour des grandes. Je plains le pauvre Nicolas Escudé qui doit annoncer ces jours-ci sa sélection pour le premier tour de FED Cup contre les Etats-Unis dans 2 semaines à Liévin et qui n'a que le choix de l'embarras. Il y a fort à parier que, comme l'an dernier après la cinglante défaite face à l'Italie (5-0) au premier tour et en 2008 face à la Chine, la France sera contrainte cette année de disputer un troisième barrage consécutif pour sauver sa place dans le Groupe Mondial. Pendant ce temps, trois Belges étaient en course en huitièmes de finale de l'Open d'Australie et, plus fort encore, deux Chinoises (une première dans l'histoire des Grands Chelems) joueront les quarts  !

lundi 18 janvier 2010

Quand la FFF fait de la réclame pour l'EURO 2016

On savait que, sous la présidence de Jean-Pierre Escalettes, la communication de la Fédération Française de Football ne brillerait pas par sa modernité et son originalité. On pouvait, malgré tout, espérer qu'avec Pierre-Jean Golven, ancien de chez TBWA ou Roland Garros, à la direction de la communication, les choses allaient un peu bouger. Malheureusement il n'en est rien et la communication pour la candidature de la France à l'EURO 2016 en apporte une preuve... consternante. La campagne concoctée, par l'agence Young & Rubicam quand même ! est plus qu'affligeante. Des affiches mièvres sans originalité qui montrent des anonymes revêtus d'un tee shirt portant des messages soi-disant porteurs d'envie et d'engagement du type "Je ferai la fête avec toute l'Europe", "Je serai sur le terrain", "Et moi je lancerai la Ola", "Toute la France y sera, moi aussi, je confirme" !!! Mais le pire ce sont les 2 clips vidéos qui sont diffusés sur tous les écrans (http://www.fff.fr/mediatheque/fff/531906.shtml et http://www.fff.fr/mediatheque/fff/531905.shtml). Ouaou ! Quel enthousiasme, quelle ferveur. On dirait une campagne électorale pour le candidat du MODEM en Ariège ! Pas une image de football, pas une image de jeu, de joie, d'enthousiasme, de stade ou de supporters. Aucune référence aux 12 villes sélectionnées pour accueillir des matches si la France est retenue. Une malheureuse signature "Pour accueillir l'EURO 2016, je clique sur fff.fr". Et alors ? Comme si le fait d'aller sur le sinistre site de la Fédération allait aider à la candidature de la France pour cette épreuve. Il faut savoir qu'il existe pourtant un site (http://tousensemble2016.fff.fr/euro2016/) dédié à cette candidature, édité par la FFF, et dans lequel on retrouve de sublimes et originaux témoignages vidéo de soutien: Forget, Riner, Omeyer, Puel, Sagna, Benzema... pour les plus connus et Blot, De Gramont, Roujas, Vollaire, Couderc, Turpin pour ??? Tournés par des équipes de télévisions à la pointe de la technologie et des effets spéciaux (slovaques ou capverdiennes probablement). A quoi sert ce site ? Il aurait suffit que la FFF, qui dispose pourtant de moyens vidéo, filme la lecture d'un article du traité de Maastricht par Franck Ribéry et Lassana Diarra pour créer un clip plein de dérision, d'humour et de décalage et provoquer ainsi un "buzz" cent fois plus efficace et dix fois moins cher. Alors, faut-il voir dans ce désastre de la communication made in France une défaillance créatrice de l'agence Young & Rubicam, à qui on doit quand même de belles campagnes (Decathlon, Quick, FDJ, Milka...), ou, plus sûrement, l'influence néfaste d'une FFF archaïque, incapable de gérer la communication de la plus populaire des disciplines sportives et otage d'un sélectionneur omnipotent ? Nos concurrents italiens et turcs n'ont qu'à bien se tenir... les côtes d'ici la décision finale de l'UEFA le 27 mai prochain. A cet effet je vous recommande le visionnage du clip de la Turquie (http://www.euro2016adayiturkiye.com/). A croire qu'il faut passer le Bosphore pour trouver créativité, imagination et efficacité.



dimanche 17 janvier 2010

Le Dakar à l'index

Inutile, incohérent, incompréhensible, inaperçu, incognito, indifférent, insignifiant, inintéressant, insipide, inepte, insane, indu, incongru, impropre,  importun, inopérant,  intolérable, inadmissible, inconvenant, insolent,  insupportable, imprudent,  improbable, indécent, un décès...

samedi 16 janvier 2010

Lumière noire

En voyant sa posture, façon penseur de Rodin, après son second but contre la Croatie lors de la Coupe du monde 98, on se disait bien qu'il y en avait dans cette tête là. Symbole à l'époque, au même titre que Zidane, Desailly,  Pirès et tous les autres, d'une génération Black, Blanc, Beur, Lilian Thuram a prouvé, depuis plus de dix ans, qu'il était, dans le monde du football une exception. Un joueur qui se sert de sa tête autrement que pour dégager les ballons chauds et de son coeur autrement que pour savoir de quel côté de la veste il faut ranger son portefeuille bien garni. Ses combats, ses engagements: le racisme et l'intolérance sous toutes leurs formes. Descendant d'esclaves africains déplacés en Guadeloupe, l'ancien capitaine de l'équipe de France n'a de cesse de s'informer sur l'histoire et les drames du peuple noir et de faire partager, partout dans le monde ses convictions, ses indignations et ses espoirs. Quelquefois maladroitement quand sa passion l'entraîne sur des sentiers corporatistes et politiquement trop corrects mais le plus souvent c'est avec raison et humanité qu'il porte sa bonne parole. C'est ce qu'il fait de manière tout à fait intelligente et didactique dans le livre qu'il vient de publier "Mes étoiles noires"  (Ed. Philippe Rey) et dans lequel  Lilian Thuram revient sur la destinée d'une quarantaine de personnalités à la peau noire, de Lucy à Barack Obama, qui ont eu un impact fondamental dans l’évolution de la l'humanité. Un véritable travail d'universitaire et d'historien, étayé par de nombreux entretiens qui éclairent d'une belle lumière le parcours d'hommes et de femmes, célèbres ou inconnus, qui permettent, comme le dit Lilian Thuram dans la postface de son ouvrage, d’éviter la victimisation et d’être capable de croire en l’Homme. Peu de sportifs dans ce Panthéon mais Lilian Thuram sait combien le Sport, avec de grands noms comme Mohamed Ali, Yasuhiro Yamashita, Jesse Owens,  Arthur Ashe, Nawal El Moutawakil, Jahangir Khan, Roger Bourgarel,  Pelé, Zinedine Zidane, Cathy Freeman, Tiger Woods et tant d'autres, est un révélateur multicolore de la richesse et des valeurs de la  nature humaine.

mardi 12 janvier 2010

Larmes d'Afrique


Triste semaine pour le football en Afrique. Alors que la fête s'annonçait superbe en Angola à l'occasion de la 27ème édition de la CAN, le drame qui a touché l'équipe du Togo, victime d'un attentat dans la province de Cabinda, a jeté un voile sombre sur une compétition qui enflamme tout un continent totalement dévoué à sa passion du ballon rond tous les deux ans. Comme souvent en Afrique et dans le monde du sport la compétition et le spectacle vont reprendre le dessus mais les Togolais, au delà du drame qui les à touché, n'auront même pas l'occasion de vibrer pour les exploits de leurs Eperviers. Double peine donc pour tout un pays dont une grande majorité de la population souhaitait que la sélection nationale participe malgré tout à la compétition, ne serait-ce que pour rendre hommage aux victimes de l'attentat et, surtout, pour montrer au continent africain et au monde entier que le Togo abrite un peuple fier capable de se relever et de surmonter les pires épreuves. A ce titre, on peut s'étonner de la décision de la CAF (Confédération Africaine de Football) de disqualifier le Togo de la CAN au prétexte fallacieux que les Eperviers auraient dû se présenter ce lundi à 19h30 à Cabinda pour affronter le Ghana !!!
Ce mercredi, la Tunisie fera son entrée dans la compétion face à la Zambie. Les Aigles de Carthage auront certainement une pensée émue pour l'un des leurs, disparu la semaine dernière. Né à Tunis où il vécu 13 ans avant de rejoindre la France, Philippe Séguin a toujours cultivé ses racines tunisiennes et entretenu une passion viscérale pour le football. Et si on le voyait souvent dans les tribunes du Parc des Princes pour suivre le PSG et au Stade de France pour supporter l'équipe de France, le président de la Cour des Comptes n'hésitait jamais, lors de ses séjours à Tunis, à aller soutenir le club de son coeur, l'Espérance.On l'a encore vu au mois d'août dernier dans les tribunes du stade El Menzah suivre une rencontre qui opposait l'EST à Kasserine. Un grand homme politique s'en est allé, un vrai passionné de football a disparu et un Africain de coeur nous a quitté.

lundi 11 janvier 2010

Champions virtuels

Nul ne peut contester la légitimité des palmarès des champions de l'année 2009. Qu'il s'agisse des Champions des Champions Monde ou France de l'Equipe ou du sportif de l'année du JDD. Usain Bolt et Sébastien Loeb méritent amplement leurs sacres tout comme les autres sportifs qui sont montés sur les podiums: Federer, Rossi, l'équipe de France de handball et Riner. Mais si les exploits de Federer à Roland Garros et Wimbledon ou ceux de l'équipe de France de hand en Croatie ont été vus en direct et revus de longues et belles minutes sur tous les écrans, ceux de Bolt, Loeb, Rossi et Riner n'ont duré pour le premier que quelques secondes (28.77 exactement si on additionne son record du monde du 100 mètres et 9"58 à celui du 200 mètres en 19"19) et n'ont quasiment pas été vus pour les trois autres. Le sixième sacre consécutif de Sébastien Loeb car le championnat du monde des rallyes n'est pas retransmis en direct et, à moins d'être abonné à Eurosport (Motors TV en 2010), l'Equipe TV ou Infosport qui ont diffusé des résumés de ses victoires ou de subir Stade 2 et Tout Le Sport, ce n'est qu'en fin de journal télévisé ou dans le trop matinal Auto-Moto que le grand public a pu vraiment apprécié l'exploit de l'Alsacien. Pour Valentino Rossi et son 7ème sacre en Moto GP, c'est encore pire car la moto ne fait pas vraiment la Une des chaines de télévision et comme, de plus, il n'est pas Français....Autant dire que ses exploits en 2009 n'ont pas été beaucoup visionnés. Enfin Teddy Riner, sacré pour la 3ème fois Champion du monde à 20 ans seulement, c'est certainement l'exploit qui a été le moins vu à la télévision tant le judo est peu diffusé (sauf pendant les JO). Un paradoxe évident, logique mais rassurant car il démontre que l'ultra médiatisation télévisuelle ne garantit pas le succès et n'alimente pas forcément les palmarès. Sinon rugbymen, footballeurs, tennismen, pilotes de F1 et cyclistes trusteraient les podiums de la notoriété ce qui, à l'exception de Roger Federer, n'est pas le cas. Peut être grâce à la presse écrite et à la radio (deux vieux media) et au public qui continue, heureusement, de se déplacer dans les stades, les salles et sur les circuits.