dimanche 26 avril 2009

Ils ont des ballons ronds...

Rennes et Guingamp en finale de la Coupe de France, Vannes battu par les Girondins de Gourcuff pour le sacre en Coupe de la Ligue. C'est toute la grande Bretagne du football qui s'est donné rendez-vous au Stade de France en ce printemps 2009. Et même si Brest, Lorient et Nantes sont restés à quai cette saison dans les méandres de la L1 et de la L2, la péninsule occidentale de la France prouve que sur ses terres le ballon rond est bien plus qu'un aimable passe-temps entre deux parties de pêche et un fest-noz et que le crachin, même par fort Kornog (vent d'ouest), n'a jamais empêché les fidèles de la Route de Lorient, du Moustoir ou du Roudourou d'aller encourager leurs équipes. Il est d'ailleurs surprenant de constater que les grands médias ne s'extasient que des embrasements des publics stéphanois, lensois, marseillais ou parisiens alors que, les soirs de match, c'est toute la terre bretonne, de l'Ile Tudy aux rivages du Morbihan, qui vibre aux exploits de ses représentants. On peut aussi se demander pourquoi les dirigeants du football français, de la Fédération en passant par la Ligue, s'intéressent si peu au football breton. Malgré tous les efforts (pas toujours objectifs) de Noël le Graët, président de Guingamp et vice-président de la FFF, la Bretagne est un peu délaissée par les instances supérieures. Depuis 10 ans, seulement trois matches de l'équipe de France s'y sont déroulés (Danemark à Nantes en 2001, Bosnie à Rennes en 2004 et Lituanie à Nantes en 2007). Et encore, seul le dernier revêtait un caractère officiel (qualifications pour l'Euro 2008), les 2 précédents ont eu lieu en plein mois d'août. Ces fameux matches amicaux qui ne passionnent pas les foules. Il faut croire que 6 clubs en L1 et L2, qui font de la Bretagne, la région la plus représentée du football professionnel français, ne suffisent pas à lui conférer une légitimité pourtant méritée. Yoann Gourcuff, le natif de Ploemeur, sera-t-il celui qui permettra à la Bretagne, à laquelle il ressemble tant, de redevenir la terre de foot la plus fertile de France ?