jeudi 17 septembre 2009

La balle au bois dormant

Il y a 9 mois, à propos du Dakar qui se déroule désormais en Amérique du Sud, de la finale de la Coupe de la Ligue de handball qui a eu lieu en Floride et de matches de Top 14 joués en Espagne, je m'étais amusé à délirer sur la délocalisation d'autres grands événements sportifs français. Ainsi, j'avais imaginé la finale du Top 14 à Dubaï, les 24 heures du Mans à Lisbonne, la Transjurassienne à Brisbane, Paris-Roubaix entre Agadir et Marrakech et même, suprême utopie, une étape du Tour de France en Corse. Jamais je n'aurais imaginé qu'on puisse un jour sérieusement envisager la délocalisation de Roland-Garros en Seine et Marne sur les terres de Disneyland Paris. Pourtant, le pseudo du nouveau président de la FFT, Jean Gachassin, surnommé Peter Pan lorsqu'il jouait dans le XV de France, la pige de Nelson Montfort qui avait lourdement fait la promo de Disneyland Paris en juin dernier et l'exhibition de Gaël Monfils dans le parc d'attraction de Marne la Vallée auraient dû me mettre la puce à l'oreille. C'est donc "logiquement" vers la Seine et Marne et la puissance Disney que les organisateurs des Internationaux de France se tournent pour tenter de contourner les difficultés que rencontre leur projet d'extension du stade de la Porte d'Auteuil. Un projet, pas si farfelu que ça, qui ne serait pas une première pour un tournoi du Grand Chelem puisque L'US Open s'est joué à Forest Hills juqu'en 1978 et les Internationaux d'Australie ne se sont définitivement installés à Melbourne qu'à partir de 1972. En revanche, l'association d'un événement sportif majeur avec un lieu lié à une marque internationale serait une première, bien plus impactante et déontologiquement plus délicate à gérer que l'attribution du nom de certains stades à de riches annonceurs (Emirate Stadium, Allianz Arena, Reebok Stadium, U.S. Cellular Field...). Il faut espérer qu'à Marne la Vallée, on aura droit à un Central Pinocchio ou un Court Cendrillon plutôt qu'à un Coca Cola Center ou une HSBC Arena.