lundi 31 août 2009

Rentrée Colère

Puisque c'est la rentrée, j'en profite pour pousser quelques coups de gueule à propos de certains événements ou faits peu glorieux de la fin de l'été. A commencer par le TOP 14 qui brille déjà par sa tendance défensive. 11 essais seulement marqués lors de la troisième journée (avec un match en moins, Castres-Montauban), que des points sur coups de pied à l'issue de 3 rencontres (Brive-Clermont, Racing Metro-Bayonne et Albi-Clermont), aucun bonus offensif (seulement 2 depuis le début de la saison). Avec une moyenne de 2,9 essais par rencontre (3,24 à la même période en 2008), on ne peut pas dire que le championnat 2009-2010 soit parti sur une base réjouissante. Faut-il y voir une conséquence des nouvelles règles, un mouvement irréversible vers le "Total Defense" ou l'influence néfaste de l'invasion des clubs français par des joueurs et des techniciens étrangers plus pragmatiques et moins attachés au panache et au spectacle ? Toujours est-il que le public, souvent plus nombreux en début de saison sous le soleil risque de se lasser et de bouder les stades quand la bise viendra à l'idée de voir des accumulations de rentre-dedans et des concours de pénalités.
Coup de gueule aussi contre tous ces supporters de l'OM qui déclaraient à la veille du match contre Bordeaux que l'hommage qui a été rendu au regretté Robert Louis-Dreyfus ne leur faisait ni chaud ni froid. Quelle ingratitude et quelle manque de dignité à l'égard d'un homme qui a certainement permis au club phocéen de retrouver son lustre d'antan. Ils lui reprochaient sa discrétion (prise pour du désintérêt), sa timidité (vue comme du dédain) et même ses investissements financiers (considérables) alors qu'ils encensaient Bernard Tapie et ses pratiques plus que douteuses. Ce sont les mêmes qui reprochent au nouveau président Jean-Claude Dassier de ne pas avoir l'accent. C'est tout dire, fatche de con !!! Et pourtant tout est réuni pour que cette saison de football soit l'une des plus belles depuis longtemps pour le football français. Un début de Ligue 1 haletant avec des buts (plus de 2,5 par match !) et les grosses écuries (Lyon, Bordeaux, PSG et Marseille) aux avant-postes. 3 clubs en Ligue des Champions qui vont offrir des affiches somptueuses (Bayern, Real, Juventus, Liverpool, Milan...) et enfin une Coupe du Monde où la France peut briller si...Domenech.
Colère également contre la Fédération Française de Tennis pour la manière dont elle s'est débarassée de son DTN, Patrice Dominguez. Quel que soient les griefs reprochés à l'ancien numéro 1 français, il n'est pas normal que celui-ci apprenne sa prochaine éviction dans les médias et que les plus hauts dirigeants du tennis français se réfugient derrière des critiques formulées par des second couteaux (second Courteau ?) ou d'anciennes gloires aux intérêts discutables (Noah, comme toujours) alors que le DTN avait été confirmé à son poste au printemps et son programme avalisé en juin dernier. Et dire qu'on parle de Patrice Hagelauer pour succéder à Dominguez. Hagelauer et sa veste reversible (un côté FFT mais une doublure Team Lagardère).
Et puis pour terminer, un coup de coeur pour Marie Gérard qui a été sorti de l'Equipe où elle avait largement sa place de titulaire. Comme quoi même les grands clubs ne sont pas à l'abri de décisions stupides de la part de leurs dirigeants.

samedi 29 août 2009

Max et la menace ciel et blanc

Près de 10 000 spectateurs à Colombes pour le premier match du Racing-Metro en Top 14 et "seulement" 8800 à Jean Bouin pour le Stade Français qui accueillait Montpellier. Max Guazzini ne doit pas trouver ça très drôle. Certes il n'y avait pas de pom-pom girls sur la pelouse du Stade Yves Du Manoir, pas de maillots bariolés, ni les bobos de l'ouest parisien qui se retrouvent plutôt Porte d'Auteuil mais le public bon enfant, mélange d'anciens du RCF, de jeunes pratiquants des Hauts de Seine et de curieux a répondu présent pour ce premier rendez-vous des joueurs à l'éternel maillot ciel et blanc au sein de l'élite. Il fallait voir briller les yeux d'un Eric Blanc, président de l'association RCF, fidèle parmi les fidèles depuis tant d'années, pour ressentir toute l'émotion que devaient éprouver tous les valeureux et fidèles amoureux du Racing. Sur la pelouse, le match contre Bayonne ne fut pas d'une très grande qualité, malgré les charges d'un Chabal impérial, les filouteries d'un Fillol souverain et l'efficacité au pied d'un Fortassin royal. Mais cette deuxième victoire en trois rencontres pour le Racing-Metro est de bon augure pour la suite de la saison. Ce bon début de championnat (2 victoires en trois matches) et cette première réussie à Colombes est surtout le signe et la promesse que le rugby parisien a sa raison d'être, qu'il a un public et que deux grands clubs peuvent cohabiter en Ile de France. Alors Max et Jacky (Lorenzetti) s'il vous plaît, il faudra peut-être penser au Parc des Princes pour les deux derbies parisiens et même, pourquoi pas, envisager le Stade de France la saison prochaine.

lundi 24 août 2009

Usain de Germanie

Usain Bolt a établi une relation particulière avec l'Allemagne. Évidemment ses 3 titres mondiaux et ses 2 records du monde battus à Berlin marqueront les esprits comme ce fut le cas pour le quadruplé olympique et symbolique de Jesse Owens, au même endroit, il y a 73 ans. Mais les relations entre le sprinter et l'Allemagne ont commencé bien avant ce mois d'août 2009 puisque le Jamaïquain vient tous les ans en début de saison passer quelques jours dans la clinique du Dr Müller-Wohlfahrt, à Münich. Cette visite a pour but, officiellement, de faire un bilan médical et de faire le point sur les problèmes de dos dont souffre Bolt. A priori, rien de bien compromettant, sauf si on met en évidence et en corrélation deux paramètres quelque peu troublants. A commencer par le fait que, depuis 1988, une grande majorité des meilleurs sprinters, recordmen du monde, médaillés olympiques ou champions du monde, a été convaincue de dopage. Une liste impressionnante: Ben Johnson, Christie, Greene, Bolton, Montgomery, Chambers, Gatlin...Et même l'immense Carl Lewis, contrôlé positif en 1988 ! mais protégé par sa fédération (n'oublions pas également que 5 sprinters jamaïquains ont été contrôlé positifs en juin dernier). Et puis il y a ce fameux Dr Müller-Wolfhart, médecin du Bayern Münich et de la Nationalmannschaft. Certes, il n'a pas la sulfureuse réputation des alchimistes italiens Francesco Conconi et Michele Ferrari ou de l'Américain Victor Conte, patron du laboratoire Balco, mais le nom du médecin allemand est apparu de manière suspecte au moment de ce qu'on a appelé l'affaire Vieira au printemps 2008. Petit rappel: un mois avant le début de l'EURO de football, le capitaine tricolore blessé se voit conseillé par son coéquipier Willy Sagnol de rencontrer le Dr Müller-Wohlfahrt. Ce dernier prescrit à Patrick Vieira, une cure d'Actovegin, un médicament composé d’extraits de sang de veau déproténéisé qui n'est pas inscrit sur la liste des produits dopants mais qui, associé à d'autres substances interdites (l'EPO notamment), aurait des propriétés masquantes ou préventives. Sous pression de la FFF, Vieira ne suivra pas ce traitement et ne participera pas à l'EURO ce qui le poussa à fustiger le staff médical de l'équipe de France. Tout ça pour dire que le médecin allemand qui s'occupe de la santé d'Usain Bolt maîtrise parfaitement bien la pharmacopée de la préparation sportive, y compris les traitements les plus suspicieux. Ça ne veut pas dire que Bolt est passé du côté obscur de la force et Lamine Diack, le président de la Fédération Internationale d'Athlétisme (IAAF), a certainement raison de répéter que le Jamaïquain est l'athlète le plus contrôlé mais il dit également "Si on n'a pas de superstar, c'est difficile de vendre notre sport...Maintenant, nous avons Bolt. Les gens vont être derrière lui". Entre raison et politique (Diack vise un quatrième mandat en 2011) il y a un fossé considérable, rempli de multiples mensonges, trahisons, compromissions et autres tricheries. J'aimerais bien que ça se passe comme dans la série télévisée allemande " La Clinique de la Forêt-Noire" (Die Schwarzwaldklinik) où tout se termine toujours bien.