samedi 19 juin 2010

Cuisine interne

Ce jeudi noir a scellé définitivement le sort de Raymond Domenech, petit chef d'un ancien bon établissement dont la seule étoile remontait à 1998, lorsqu'Aimé Jacquet y servait une nouvelle cuisine savoureuse et inventive alors qu'aujourd'hui c'est devenu un bouiboui infâme dans lequel on ne mange que de la daube fade et nauséabonde. C'est donc à Laurent Blanc que va revenir la délicate mais passionnante mission de relever l'équipe de France comme un grand chef peut sublimer un plat raté à condition qu'il  ait les bons ingrédients. A cet effet, sa première mission sera de jeter à la poubelle tous les produits périmés: Henry, Govou, Evra, Abidal, Cissé, Squilacci ou Reveillères. Eliminer ceux qui sont avariés et contaminent les autres: Gallas, Ribéry et Anelka et se passer de ceux qui n'ont pas de goût et n'apportent pas grand chose: Gignac,  Diarra ou Valbuena. Il va falloir ensuite proposer une nouvelle recette, un plat qui lui ressemble: roboratif mais ambitieux et savoureux. Il lui faudra s'appuyer sur des produits de base, des valeurs sûres: Sagna, Malouda, Toulalan, Lloris et Diaby. Ne pas hésiter à prendre des épices exotiques même si elles sont à doser avec précaution comme Benzema, Ben Arfa et Nasri et puis agrémenter le tout avec de jeunes pousses: Sakho, Clichy, Gameiro, Rami, Cabaye, Cissokho et autres Marveaux. Et puis surtout mettre au coeur du plat un ingrédient majeur, un produit du terroir bio et propre, le Gourcuff,  qui donne du liant, de la saveur et quelquefois même du génie.  Avec tous ces ingrédients, Laurent Blanc est tout à fait capable, comme il l'a fait à Bordeaux jusqu'à ce que la mauvaise communication des dirigeants de la FFF plombe ses résultats, de nous servir de bons petits plats et, pourquoi pas, dans quatre ans nous proposer un véritable festival de saveurs qui conduirait l'équipe de France vers sa 2ème étoile.