samedi 13 septembre 2008

L'été pourri de Christian BIMES

En mai dernier, sûr de lui, malgré les casseroles judiciaires qui s'accumulaient sur sa personne, Christian Bîmes déclarait qu'il souhaitait briguer un cinquième mandat à la présidence de la FFT en février 2009. Un mois plus tard, il quittait son poste de président de TF1 entreprises sous la pression de Nonce Palolini. Un départ qui, pensait-il, allait faire lever le doute sur le conflit d'intérêt que représentait cette situation et, notamment le fait qu'Eurosport, filiale de TF1, diffuse le tournoi de Roland-Garros à des conditions extrèmement avantageuses. Ce leurre ne lui suffira pas pour sauver sa peau car fin août c'est la justice qui lui porte un coup fatal en le renvoyant devant le tribunal correctionnel de Paris pour prise illégale d’intérêts et abus de confiance. Le président de la FFT ne s'avoue pas vaincu pour autant et trouve même le culot de déclarer pour justifier sa décision: "Depuis quatre ans, j'ai subi une campagne de déstabilisation politique, judiciaire et médiatique scandaleuse, et incroyablement violente. J'ai donc décidé, non pas en raison de cette procédure engagée devant le Tribunal... mais en raison des atteintes portées à ma vie personnelle et familiale, de ne pas me représenter aux prochaines élections fédérales." Sacrément gonflé quand même de dénoncer une déstabilisation politique pour un dirigeant dont tout le monde connaît le lobbying qu'il exerce à l'égard de la majorité depuis 15 ans (c'est aussi pour ça que TF1 l'avait recruté). Les médias sont accusés alors qu'il est un des plus grands "bouffeurs de caméras et de micros" (sic) du sport français et, surtout l'atteinte à sa vie personnelle et familiale dénoncée alors que son épouse est poursuivie pour prise illégalle d'intérêt dans le cadre de ses relations professionnelles avec la FFT et qu'il est accusé de conflits d'intérêts, notamment dans le cadre de dépenses excessives à titre personnel ou pour ses proches. Au tennis on appelle ça "renvoyer la balle".