Avec une nouvelle maquette annoncée, réalisée par "Super" Mario Garcia (qui a également récemment relooké Paris Match et la Tribune), on attendait avec impatience le nouvel
Equipe Mag. Si la couverture est assez réussie, en revanche, on est un peu déçu par le nouveau look des pages intérieures
qui ne sont pas à la hauteur des contenus éditoriaux, de la qualité des articles et des
illustrations. Le supplément du samedi de
l'Equipe a encore plus de fond mais sa forme laisse à désirer. Tellement dense (136 pages pour ce samedi) que les reportages et autres sujets ont parfois du mal à se distinguer entre les 44 pages de pub. Le problème c'est que les pubs pour des annonceurs sportifs mettent souvent en scène des...sportifs et
qu'il est difficile de faire des photos d'événements sportifs sans échapper au marquage publicitaire ambiant. On a donc du mal parfois à faire la différence entre une page de pub pour le nouveau parfum de
Lanvin promu par
Rafel Nadal et un reportage sur le tournoi de
Monte-Carlo. Et pourtant quelle qualité éditoriale dans ce numéro ! Le tandem
Leclaire-Walter atteint le très haut niveau, tant dans la qualité des reportages (
Bolt et le sprint
jamaïcain,
Benzema), des portraits (
Erik Gerets), des interviews (Maxime
Médard), des enquêtes (
Villeneuve après le
PSG) que des reportages photos (
Monte-Carlo,
Boonen), avec ce supplément d'âme et de curiosité qui manque souvent dans la presse sportive. Côté rubriques, tout est là:
Lefred-Thouron, Les Flops et les Tops, le Top 5, Avant-hier (du
sur-mesure pour Richard Escot), les conseils du coach et (enfin) encore plus de
news des médias. En revanche, on regrettera la page "C'était Off", même si désormais les
infos confidentielles sont disséminées au fil des pages
MagZap, un certain manque d'humour et de légèreté dans l'écriture et surtout le mélange des genres un peu grossier dans la section
MagPlus où les pages Moteurs, H
igh-tech, Shopping et Spécial Montres ont plus d'intérêt consumériste que sportif. Faut pas trop prendre les lecteurs que pour des billes ! Reste donc la mise en page à affiner (pourquoi ouvrir avec l'interview de Médard ?) et, surtout, aérer, alléger, ouvrir le jeu. Jouer comme Lionel Messi plus que comme Luca Toni ou Federer plutôt que Roddick.