dimanche 31 mai 2009
Un Football en Nord
jeudi 28 mai 2009
Clair de Sport
dimanche 24 mai 2009
Grande gueule mais petits résultats
Sur RMC, la radio qui a fait des Grandes Gueules sa marque de fabrique, Luis Fernandez n'est pas le dernier à ouvrir la sienne tous les jours à 16h00, avec talent d'ailleurs, pour peu qu'on ne soit pas très regardant côté syntaxe. Sur le bord des terrains aussi l'entraîneur de Reims n'est pas le dernier à s'agiter, pour encourager et motiver ses joueurs, pousser le public à soutenir son club et engueuler tous ceux qui, selon lui, font preuve d'injustice envers les principes et les valeurs qu'ils dit défendre. Une gesticulation qui s'est avérée vaine, voire néfaste, dans le cadre de son mandat champenois puisque le club rémois pointe en dernière position du classement de L2 et qu'il est irrémédiablement condamné à la descente aux enfers du National. L'entraîneur souffrira certainement de cet échec mais il s'en remettra car il a toujours su avancer sans trop s'attarder sur le passé. En revanche, et c'est l'inconvénient d'avoir cumulé pendant toute cette période le rôle de juge (sans concession) avec celui de partie, sa réputation d'animateur et sa compétence d'observateur avisé du football européen risquent d'en souffrir auprès d'auditeurs et de footballeurs qui ne manqueront pas de le lui rappeler lorsqu'il se permettra de juger tel ou tel entraîneur ou de donner son avis sur la stratégie d'une équipe. Un art délicat et subtil qu'a toujours su gérér Rolland Courbis, qui, à l'inverse de Luis et malgré sa grande gueule lui aussi, est resté humble et lucide face à ses pairs et ses collègues entraîneurs. La remontée probable de Montpellier en L1 en fin de semaine en sera la plus belle preuve.
mercredi 13 mai 2009
Festival de cannes
Elle n'est plus un espoir et pourtant, comme à chaque veille de Roland Garros, on se met à penser très fort à Amélie Mauresmo. Bon d'accord, depuis 15 ans (de présence ininterrompue) l'ancienne numéro 1 mondiale n'a jamais vraiment brillé sur la terre battue de la porte d'Auteuil et ses deux 1/4 de finale (meilleures performances) remontent à 2003 et 2004 mais son début de saison est très encourageant et son retour parmi les 20 meilleures mondiales est plutôt bon signe. Les jambes sont là et, sans pression particulière et sans favorite désignée, la Française pourrait créer la surprise.
Il a les jambes les plus rapides de la planète et Usain Bolt, l'empereur du sprint depuis Pékin, n'a pas fini de nous surprendre. En tournée ce week-end en Angleterre, il s'est permis de réaliser la meilleure performance de tous les temps sur 150 mètres (14"35) alors qu'il disputait sa première épreuve depuis son accident de voiture il y a trois semaines à Kingston. Quand on pense qu'il s'agissait d'une course exhibition disputée sous une pluie typiquement britannique et sur une piste provisoire installée sur la chaussée d'une rue de Manchester, on imagine déjà ce que pourrait faire le Jamaïcain dans 3 mois au Mondiaux de Berlin.
On termine par les jambes bronzées et épilées de Danilo Di Luca, en tête du Giro à mi-épreuve. L'Italien bien parti pour remporter son deuxième Tour d'Italie après celui de 2007 où il avait subi un contrôle positif dont il a été disculpé par la suite et alors qu'il avait déjà été condamné en 2004 et interdit de Tour de France cette année là pour son implication dans l'affaire "Oil for drug". Bref, un grand champion cycliste comme les autres.
dimanche 10 mai 2009
Poudre aux yeux
Comme chaque lundi désormais, un petit tour d'horizon à la marge d'une actualité sportive hebdomadaire plutôt chargée...dans le sens médical du terme. Que Tom Boonen récent vainqueur de son troisième Paris-Roubaix ait été contrôlé positif à la cocaïne, ça ne surprend pas grand monde. Le champion belge, déjà épinglé en 2008, est un habitué du dérapage en poudreuse. En revanche le fait que Richard Gasquet soit tombé dans la neige est plus surprenant car même si le tennis n'est pas une discipline épargnée par les excès (remember Gerulaitis, Wilander et Novacek), le Biterrois ne présente pas vraiment le profil du fêtard exhubérant. Espérons qu'il se sorte sans dommage de ce paille-break. Comme d'habitudes nos amis footballeurs se sont distingués tout au long de la semaine. A commencer par Didier Drogba, plus virulent face aux caméras pour critiquer les arbitres que devant les buts (seulement 5 marqués cette saison en championnat). L'attaquant de Chelsea a même pris cher ce week-end à l'issue du derby remporté par son club face à Arsenal. Arsène Wenger, peu habitué à balancer, a accusé l'Ivoirien d'abuser de la simulation, comme Ravanelli et Fiorèse, grands spécialistes du genre. Pas beau non plus l'attitude du Real Madrid, certain de ne pas remporter le titre en Liga mais assuré de sa qualification pour la Ligue des Champions et qui balance les derniers matches de la saison. 6 buts encaissés à domicile face au Barça et 3 ce week-end à Valence. Combien vont-ils en prendre samedi à Villareal ? Côté fair-play, mention particulière à Luis Fernandez, l'entraîneur de Reims qui suspecte le président de Vannes de favoriser Brest, club dans lequel il possède des actions et qui lutte avec les Champenois pour le maintien. Le président de Nantes, Waldemar Kita, lui s'est mis au bas niveau des pires supporters des Canaris en faisant mine de donner un coup de boule à un de ceux qui l'apostrophaient. Sans oublier Laurent Paganelli, interviewer crypté, bronzé et décoloré, qui est au journalisme sportif ce que Eunice Barber est à la féminité. Le Hobbit exhibitionniste de Canal + a pris la grosse tête et se laisse de plus en plus aller aux allusions graveleuses tant dans les stades, sur les plateaux télé que dans ses fonctions d'élu de la municipalité d'Avignon. Je ne m'appesentirai pas sur la participation de Lance Armstrong au Giro et j'espère que les spécialistes qui encensent son humilité, son courage et son dévouement pour sa formation auront la même honnêteté intellectuelle lorsqu'il s'agira de dénoncer d'autres comportements de l'Américain. Pour terminer, un regret personnel. Celui de voir Rémy Dessarts, nommé à la tête de la rédaction de l'Equipe en septembre dernier, poussé vers la porte seulement 8 mois après sa nomination. Finalement, je suis plus optimiste pour l'avenir de ce professionnel de talent que pour celui d'un quotidien qui perd son souffle et ses lecteurs.
mercredi 6 mai 2009
Label Deschamps
Avec l'un des plus beaux palmarès du football français en tant que joueur et deux premières expériences plutôt encourageantes comme entraîneur (Monaco et la Juventus), Didier Deschamps débarque à Marseille avec une aura dont peu de ses prédécesseurs on bénéficiée, y compris Erik Gerets qui pourrait conduire le club phocéen au titre cette saison ou même Raymond Goethals imposé par Bernard Tapie pour succéder au duo Hidalgo/Beckenbauer, deux noms prestigieux mais qui se sont révélés totalement incompétents pour diriger l'effectif marseillais fin 1990. Capitaine du grand OM deux fois sacré champion de France et, surtout, vainqueur de la Ligue des Champions, le Basque a-t-il les reins assez solides pour évoluer dans le club le plus compliqué de l'hexagone où l'entraîneur doit être capable de gérer les caprices des joueurs, la pression de supporters intransigeants, l'interventionnisme des dirigeants historiques, les exigences de l'actionnaire principal du club et un environnement humain très...méridionnal ? Didier Deschamps parviendra-t-il a imposer sa marque à Marseille ? Mais quel label, quelle stratégie ? Celle initiée en équipe de France par Aymé Jacquet et dont il était, sur le terrain, le principal vecteur. Un jeu basé sur une défense ultra-solide, une récupération haute en milieu de terrain et un meneur (Zidane) de grand talent. Ou alors la méthode monégasque qui a permis à l'équipe du Rocher d'obtenir, sous sa houlette, une Coupe de la Ligue et d'aller en finale de la Ligue des Champions avec un potentiel offensif de grande classe (Rothen, Nonda, Giuly puis Morientes). Ou le style Deschamps qui a permis à la Juve, qu'il entraînait, de remonter brillament en Série A en 2007. Mais avec un effectif hors norme (Buffon, Camoranesi, Zanetti, Nedved, Del Piero, Zalayeta, Trézeguet...), une communion et une motivation incroyables. A Marseille, le nouveau manager devra composer avec un effectif qui n'a pas grand chose à voir avec ce qu'il a connu. Zubar, Cheyrou, Ben Arfa et Brandao, malgré tout leur talent, ne seront jamais Dessailly, Nedved, Zidane ou Nonda. Il va donc falloir recruter pendant l'intersaison. Robert Louis-Dreyfus et Pape Diouf donneront-ils à Didier Deschamps les moyens de ses ambitions ? C'est certainement le premier défi qui l'attend, et pas le moindre.
lundi 4 mai 2009
Le titre et la chute
A quatre journées de la fin de saison de L1, il est temps d'essayer de d'imaginer un scénario que les acteurs principaux de ce drame ont commencer à brosser depuis la mi-avril. Pour le titre, Bordeaux et Marseille vont se battre jusqu'à la dernière journée mais le parcours récent des Girondins et le calendrier plus compliqué des Phocéens (déplacements à Nice et Nancy et réception de Lyon et Rennes) plaident en faveur du club aquitain. Sans oublier la sérénité qui règne à Bordeaux autour de Laurent Blanc et de ses joueurs. Ce qui n'est pas vraiment le cas à Marseille ou Erik Gerets veut nous faire croire qu'il va entraîner au Qatar ou à Dubaï pour le plaisir et que Robert Louis-Dreyfus qui a poussé un coup de gueule en décembre dernier l'a destabilisé. Curieusement c'est depuis ce moment que le club va mieux ! Pour l'OL, ça sent vraiment la fin de règne et personne, des joueurs aux supporters en passant par l'entraîneur n'a l'air de s'en offusquer. On dirait même que la cession du trône du roi Lyon va permettre à la capitale des Gaules de retrouver calme et douceur de vivre. Seul Jean-Michel Aulas, qui voit également ses intérêts personnels vaciller, ne baisse pas les bras. C'est aussi la preuve qu'il est bien l'un des seuls gardiens du temple au sein du club et l'un des plus ardents supporters lyonnais. A Paris, l'embellie du début de printemps n'a fait qu'illusion, car en réalité le PSG du président Bazin survit, perd aux points et risque de perdre bien plus à l'intersaison s'il ne termine pas dans les trois premiers. Sessegnon et Hoarau, ses deux perles rares, sont très convoités et les dirigeants parisiens ne pourront pas résister à certaines offres mirobolantes. Paul Le Guen aura encore moins de scrupules à quitter le club de la capitale si celui-ci ne joue pas la Ligue des Champions et l'avenir de certains cadres comme Makélélé, Armand, Landreau et Rothen est tès incertain.Pour le maintien, le scénario ne manque pas non plus de piquant. Excepté pour Le Havre, quasiment condamné à la relégation, 4 clubs (Saint-Etienne, Nantes, Caen et Sochaux) se tiennent en un point et seulement deux d'entre eux sauveront leur peau. Les puristes préféreraient voir les petits Normands et les modestes Doubistes descendre d'un étage mais, à cause de la gestion incompétente et stupide de leurs dirigeants, les Verts et les Canaris, glorieux anciens, méritent bien d'aller passer une ou deux saisons au purgatoire.
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